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Processing : VocaLink ferme ses services SEPA et lance le virement mobile en temps réel

  • Le processeur britannique VocaLink a décidé de recentrer ses offres autour des paiements immédiats. En conséquence, il ferme ses services Euro CSM et SEPA. Reconnaissant que les autorités européennes sont sur le point d’imposer un calendrier de migration SEPA, le processeur estime toutefois que les volumes restent trop faibles pour maintenir l’exploitation. Une étude internationale des attentes de leurs clients, qui a été présentée au Sibos de Toronto mi-septembre, démontre en outre de forts besoins sur les paiements en temps réels, sans rapport avec ceux sur les paiements en euros.
  • De fait, dix jours après, VocaLink a annoncé une offre de virement mobile interbancaire en temps réel. Elle peut s’appuyer indifféremment sur ses services Immediate Payment ou Faster Payments (virement domestique anglais ordinaire, en quasi temps réel) ou sur le réseau LINK des 63 000 DAB du Royaume-Uni. Elle comporte une base de correspondance entre coordonnées bancaires du client et, au choix, son e-mail ou son numéro de mobile. Elle leur assure en outre sécurité et étanchéité de ces données personnelles. Les banques peuvent ainsi offrir le virement mobile à leurs clients en n’ayant besoin de recueillir que le numéro de mobile du payé (bénéficiaire).
  • VocaLink opère la plate-forme de compensation des banques britanniques pour les principaux virements. Avec le processeur suédois BGC, il sous-traite également la majorité des paiements domestiques des banques de Suède. Il processe ainsi six milliards de paiements par an.
  • Sa politique d’expansion commerciale a misé dès 2006 sur l’adoption des instruments SEPA, sans rencontrer le succès escompté auprès des banques de la zone euro. Son cœur de métier reste donc le traitement des devises non-euro (couronne suédoise, livre sterling).
  • De ce fait, un arbitrage a été fait entre services SEPA et services mobiles. Il se calque sur les priorités des banques en faveur de ce marché en plein essor – surtout dans un pays non euro.
  • Il est cependant étonnant d’abandonner les traitements SEPA, au moment où des dates contraignantes (à ce jour : début 2013 pour le SCT, début 2014 pour les SDD) vont créer un immense besoin pour les établissements financiers. En outre, l’harmonisation des paiements en euros (SEPA) est compatible avec les paiements en temps réel, comme l’illustre les modèles de paiement par redirection vers le portail bancaire (voir Brève sur l’offre MyBank de l’ABE Clearing, inspirée de l’exemple néerlandais iDEAL).