Skimming : démantèlement d’un réseau international
- Europol vient de démanteler un réseau international centré sur le skimming (ayant supposément dérobé 50 millions de dollars aux banques ainsi qu’à leurs clients) et se tourne dorénavant vers les Etats-Unis, sollicitant des évolutions favorables à EMV.
- Une opération de grande envergure, baptisée Night Clone, a permis plusieurs arrestations en Bulgarie, Italie, Espagne, Pologne ainsi qu’aux Etats-Unis. Au cœur de cette affaire, la Bulgarie, où 150 policiers ont été mobilisés (sur le total de 200 dédiés à l’ensemble des opérations) et 47 suspects arrêtés. Le leader du réseau entretenait par ailleurs des liens au Kenya, en Afrique de Sud et aux Etats-Unis.
- Les retraits au moyen de cartes « skimmées » en Europe étaient réalisés (par des intermédiaires rémunérés) dans des pays non-EMV (dont les USA).
- La US Federal Reserve Bank of Atlanta tente désormais de faire pression pour l’implémentation d’EMV, insistant sur ses bénéfices dans la lutte contre la fraude ainsi que sur son intérêt pour les clients voyageant en dehors des Etats-Unis.
- Dans les cas tels que celui-ci, les fraudeurs tirent parti de lacunes en matière de conformité ainsi que du manque d’uniformité dans l’application des normes à l’échelle mondiale.
- En Europe, la migration vers EMV est quasiment achevée. Le 7ème rapport d’étape SEPA de la BCE, publié en octobre 2010, recommande en effet qu’à compter de 2012, toutes les cartes émises au sein de la zone SEPA soient conforme EMV. Au Royaume-Uni, la UK Card Association note que ces évolutions (équipements anti-skimming, adoption d’EMV, application des règles de sécurité côté détaillants, prise de conscience côté porteurs) ont permis une réduction du nombre de cas de fraude par skimming (- 41 %).
- Les Etats-Unis accusent ici un retard lié, tant aux habitudes (carte à piste), qu’au coût de la migration. Toutefois, en ligne avec les préoccupations actuelles en matière de sécurité des transactions cartes, plusieurs banques américaines migrent progressivement vers EMV. Citi, par exemple, lançait ses premières cartes EMV en octobre 2010, faisant ainsi figure de précurseur et conserve la même stratégie de montée en gamme avec le lancement tout récent de la carte Executive/AAdvantage conforme EMV.
- Certaines banques américaines s’orientent vers des acteurs européens pour les aider dans leur migration. D’après une étude de Gemalto, les demandes de cartes conformes EMV sont aujourd’hui en augmentation (+ 153 %), tout comme le niveau de satisfaction des clients et le montant de leurs dépenses sur la période d'octobre 2010 à février 2011 (vs. 2009-2010).