La fusion VeriFone/Hypercom attaquée sur la revente d’actifs à Ingenico
- Le Ministère américain de la Justice (DoJ) a déclenché une action pour bloquer l’achat d’Hypercom par VeriFone, à cause de la décision de céder au français Ingenico certains actifs américains d’Hypercom. L’Etat fédéral estime qu’elle ne résout pas les problèmes de position dominante. Cela renforcerait un second acteur installé, au détriment d’un nouveau concurrent indépendant, viable à long terme.
- Réagissant à ces dires, Ingenico a estimé avoir les atouts nécessaires, en particulier avec sa gamme Telium, pour fournir des solutions attractives, variées, innovantes et à haute qualité de service. Il est néanmoins désormais très peu probable qu’il bénéficie de cette opération. Les deux Américains, qui détiennent à présent 60 % du marché des terminaux aux Etats-Unis, ont en effet annoncé au DoJ envisager un acheteur alternatif. Le PDG du terminaliste américain ViVOtech, de plus petite taille et axé sur le sans contact, s’est dit intéressé.
- Rappelons qu’Ingenico et VeriFone génèrent un chiffre d’affaires similaire (autour d’un milliard d’euros, un peu moins pour le second), quand Hypercom en a réalisé à peine la moitié en 2010.
- Contrariée aux Etats-Unis, l’expansion d’Ingenico reste toutefois soutenue en Chine. Sa filiale locale de paiements électroniques, Fujian Landi, a remporté plusieurs contrats bancaires en 2011 : Bank of China (BoC), ainsi que CMSB (China Minsheng Bank), une banque plus petite.
- Avec près de 35 % du marché des terminaux, Landi est le premier fournisseur du pays. Il fournit également ICBC, CCB, CMBC, BoCom et CITIC en systèmes d’acceptation, automates et logiciels de paiement. Il met aussi au point des solutions de paiement mobile avec China Telecom et China Mobile.
Voir la Veille de novembre 2010