Atos et trois opérateurs mobiles créent Buyster
- Les opérateurs Bouygues Telecom, Orange et SFR créent avec le processeur de paiements Atos Worldline une société commune pour le paiement en ligne. Cette filiale commune a pour objet de développer et de commercialiser auprès des e-commerçants français un dispositif commun de paiement en ligne et sur mobile.
- Sans frais, l’inscription à Buyster permet à tout porteur de carte bancaire client d’opérateurs télécoms français (MVNO inclus),de sécuriser l’association de son numéro de carte à celui de son mobile, et ainsi de régler des achats en ligne via son mobile.
- Concrètement, si la transaction s’opère depuis un ordinateur, l’internaute y saisit son numéro de mobile et son code confidentiel. Il reçoit alors via SMS un code à usage unique (OTP) pour valider la transaction en ligne. La cinématique est la même mais sans saisie du numéro de mobile pour une navigation et un règlement depuis le mobile.
- Pour les e-commerçants, Buyster met en avant, outre la réduction de la fraude, l’amélioration du taux de transformation, grâce à un parcours client simplifié sur tous les canaux.
- Ce projet stratégique positionne les opérateurs mobiles sur le marché des macro-paiements sur Internet, en complément des offres de type « kiosque » existantes pour les petits montants (Internet+, MPME) de paiement via la facture télécom.
- En cours d’agrément comme Etablissement de Paiement, Buyster vise à être opérationnel mi-2011. Il s’appuie techniquement sur le Crédit Mutuel Arkéa pour la comptabilité bancaire et sur BNP Paribas pour dénouer les opérations en acquisition. En plus des boutiques en ligne des opérateurs mobiles, les enseignes Aquarelle, BrandAlley, Darty ou encore RueDuCommerce proposeront la solution dès son lancement opérationnel. Buyster sera aussi disponible sur les plates-formes de paiement Merc@net de BNP Paribas et SIPS d’Atos Worldline. 30 000 e-commerçants pourront dès lors l’intégrer.
- Le potentiel d’utilisateurs mobiles est évalué à plus de 50 millions de consommateurs. D’ici à cinq ans, Buyster vise une part du marché dans le m-commerce de 10 % en chiffre d’affaires, soit six milliards d’euros.
- Cet accord marque une rupture en France. Sur le modèle d’ISIS aux Etats-Unis (voir brève dédiée et Veille de novembre 2010), les non-banques prennent en main l’interopérabilité du paiement par mobile. Au lieu d’un GIE bancaire, il s’agit d’une joint-venture entre sociétés de services. Ciblées comme clientes à terme, les banques risquent de voir leur échapper une part notable de la chaîne de valeur : la commercialisation aux enseignes est en effet une des missions de Buyster.
- Son offre répond ici à deux usages bien identifiés du support mobile : comme canal d’authentification d’un paiement via l’ordinateur et, comme instrument de paiement à part entière.
- Relevons par ailleurs qu’en février 2011 Ericsson (allié à Sony pour la construction d’appareils) a créé une filiale dédiée au paiement entre particuliers (P2P).
Voir la veille de novembre 2010 et brève sur ISIS, veille de février 2011