Logo

Site non disponible sur ce navigateur

Afin de bénéficier d'une expérience optimale nous vous invitons à consulter le site sur Chrome, Edge, Safari ou Mozilla Firefox.

adnews

Paiements : chute des revenus bancaires de 7 %

  • Selon une étude du BCG (Boston Consulting Group), le revenu des banques, issu des paiements de détail, a reculé de 7 % par an en moyenne dans le monde entre fin 2008 et fin 2010. Ce, alors qu’il contribue pour un tiers, voire pour la moitié, à leur PNB. En Europe, il est ainsi passé de 173 à 136 milliards de dollars. Toutefois, l’Europe orientale détient des gisements de croissance de PNB de nature à compenser les ajustements requis par la concurrence accrue à l’ouest.
  • Aux Etats-Unis, le PNB généré en 2011 par les paiements devrait croître mais rester 6 % en-deçà de son niveau record de 2007. Cela traduit l’impact du renforcement réglementaire de 2010 (Credit Card Accountability, Responsibility, and Disclosure Act de mai, Amendement DURBIN de juillet – voir Veilles ADN’co correspondantes). Le BCG estime à terme une perte de 25 milliards de dollars. Pour compenser cette perte (et générer de nouvelles recettes), les acteurs bancaires se doivent donc d’investir dans la relation client (notamment en matière de services additionnels), de repenser la stratégie monétique et de s’imposer sur les services financiers en ligne.
  • En région Asie-Pacifique, les perspectives sont très favorables, grâce à l’émergence d’une économie numérique liée à l’urbanisation des populations.
  • A horizon 2020, le marché mondial des paiements de détail générerait 492 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Par ailleurs, les paiements de gros montants alimenteraient la croissance du PNB (bancaire) mondial à hauteur de 9 % par an jusqu’en 2020, soit un total estimé à 119 milliards de dollars. Il reste pour cela à dé-compartimenter les différents métiers de la banque de flux (transaction banking).
  • Selon cette étude, l’Europe des paiements doit donc absorber un recul de 21 % de son chiffre d’affaires. Certes, l’effritement des recettes était pronostiqué depuis la moitié des années 2000, du fait de la concurrence intensifiée par le lancement du SEPA. Mais cette baisse semble avant tout le fait du recul de la consommation résultant de la crise de 2008. S’y ajoute aussi l’agressivité commerciale des nouveaux entrants.
  • L’analyse du BCG indique par ailleurs les importants gisements de croissance des économies émergentes ou en développement. L’innovation technologique mais aussi commerciale permet de « financiariser » des transactions auparavant extérieures aux systèmes financiers.
  • Aux Etats-Unis enfin, il faut relever l’impact contrasté du durcissement réglementaire sur la monétique. Très libéral jusqu’en 2010, le régulateur est désormais plus interventionniste que ses homologues européens, ce qui est rare. Pour autant, le recul de revenu n’est que de 6 % sur quatre ans, à comparer au recul triple en Europe. Enfin, une alternative marketing existe avec le prépayé (lire plus loin « Le prépayé poussé par l’amendement Durbin », section « Réglementation »).
Voir les veilles de mai et juillet 2010, les brèves sur Nokia et Microsoft ainsi que celle sur le prépayé, veille de février 2011