Logo

Site non disponible sur ce navigateur

Afin de bénéficier d'une expérience optimale nous vous invitons à consulter le site sur Chrome, Edge, Safari ou Mozilla Firefox.

adnews

Terminaux : rejet de l’OPA sur Ingenico

  • Le 17 décembre, le terminaliste Ingenico a annoncé examiner une offre d’acquisition sur la totalité de son capital. Le lundi suivant, il l’a rejetée, vraisemblablement sous l’influence de son actionnaire Safran (à 22,5 %), détenu par l’Etat. Entretemps, l’acquéreur potentiel s’est avéré être le holding industriel américain Danaher (similaire à celui de Warren Buffett).
  • Le refus de cession – pourtant bien valorisée –, semble lié à la crainte de la France de voir passer des actifs stratégiques sous contrôle étranger.  
  • A cette occasion, la presse a tiré un bilan de la concentration « en partie achevée dans le secteur». De fait, depuis la fusion Verifone-Hypercom, devenu numéro un mondial en novembre, les deux concurrents détiendraient 85 % du marché.
  • On a cru au départ que l’éditeur de logiciel Sage était l’auteur de cette offre sur Ingenico. Sage propose de fait ses propres logiciels de paiement, via sa filiale Sage Payment Solutions. Les deux sociétés ont d’ailleurs conclu en octobre un partenariat pour offrir aux PME sur le territoire des Etats-Unis une prestation intégrant terminaux et logiciels.
  • A nouveau interrogé, le PDG Philippe Lazare a affirmé que ce quasi-duopole n’inquiète pas Ingenico, qui avait lui-même approché Hypercom en 2008. Au contraire, « l'environnement tarifaire devrait se calmer », car l'agressivité commerciale d'Hypercom perturbait les deux leaders sur le marché. En outre, Ingenico compte profiter de nouvelles opportunités aux Etats-Unis, après la nécessaire cession d'actifs par Verifone pour se conformer aux exigences de respect de la concurrence.
  • L’intérêt initial, bien que contrecarré, des décideurs d’Ingenico pour l’offre de Danaher peut s’expliquer par deux facteurs :
  • En moins de deux mois, son rival Verifone a mis la main sur Gemalto et Hypercom / Thales et lui a ravi la première place mondiale. C’est une hausse indéniable de pression concurrentielle, notamment sur le marché domestique français. L’offre arrivait donc au bon moment pour valoriser l’entreprise dont les récents investissements stratégiques promettent une rentabilité pérenne à long terme.
  • D’autre part, la diversification d’Ingenico opérée depuis 2009, notamment par sa montée en gamme dans la vente de services au point de vente, suscite en effet l’adhésion des analystes. Cela se reflète d’ailleurs dans son cours boursier, qui s’est apprécié en 2010.