Compensation : discussions entre STET et l’ABE
- STET, la chambre française de compensation des paiements de détail, a depuis fin juin un nouveau directeur général, Jean-Pic Berry, dont la mission affichée est « de développer STET à l’international et de participer à la consolidation des paiements en zone euro, par des partenariats ou en proposant son système CORE à d’autres communautés ». CORE étant le système d’échange et de compensation interbancaires de STET, qui traite 50 millions de paiement par jour et a remplacé le SIT en 2008.
- L’objectif est de réduire le coût de revient et d’accélérer le retour sur investissement en augmentant la volumétrie traitée par STET, qui représente déjà près de 20 % du total des échanges de l’Union européenne.
- La Commission Européenne entend faire accélérer les éventuels partenariats. Aujourd’hui, 32 CSM opèrent de la compensation sur les 27 pays de l’Union Européenne, ce qui rend la concentration inéluctable. D’après Jean-Pic Berry, « certains prévoient qu’il ne restera que deux ou trois plateformes de compensation dans deux ans ; d’autres estiment qu’une seule dominera ».
- STET discute notamment avec son interlocuteur naturel, l’ABE Clearing (Association Bancaire pour l’Euro), qui exploite ses propres systèmes de compensation, sur les possibles modèles de coopération, la gouvernance, les prix et la facturation.
- STET aborde une nouvelle étape de développement avec le remplacement de son Directeur Général. Le précédent, Jad KHALLOUF, avait conduit la conception, la réalisation et la bascule opérationnelle du nouveau système d’échanges. A son successeur, échoit la responsabilité de conserver le rang de premier opérateur d’Europe par la volumétrie.
- Au moment où l’Union Européenne s’apprête à fixer des dates impératives de migration aux instruments SEPA, des rapprochements entre d’autres systèmes nationaux, comme Equens ou VocaLink, risquent de faire émerger de nouveaux géants interbancaires, plus rentables que STET. Seules des alliances lui permettront de renforcer son avantage compétitif, dans un secteur dont la profitabilité croît principalement avec les volumes.