E-commerce : l’augmentation de la fraude continue
- Les problématiques de sécurité ont été démultipliées par la généralisation du commerce en ligne. Comme le souligne Gilles Guitton, Président du conseil de direction du Groupement des Cartes Bancaires, il convient de contrôler les ventes en ligne : en France, en 2008, le taux de fraude global atteignait 0,069 % du montant des transactions, ou 320,2 millions d’euros sur un total de 464 milliards ; en 2009, il représentait 0,072 %, soit 342,4 millions d'euros. En outre, le rapport annuel de l’Observatoire de la sécurité des cartes de paiement souligne l’augmentation du niveau de la fraude sur les paiements à distance : de 0,252 % et 67,2 millions d’euros en 2008, il est passé à 0,263 % pour un montant de 82,2 millions d’euros en 2009.
- Gilles Guitton souligne également que les pays les plus affectés par la fraude dans ce secteur sont naturellement ceux qui utilisent encore la bande magnétique, (voir la brève précédente).
- Face à ce phénomène, la Banque de France préconise un renforcement de la sécurité des transactions et continue de prôner l’adoption de l’authentification forte et l’utilisation de codes non-rejouables.
- Face aux solutions mises en place par les banques, les e-commerçants, représentés par la FEVAD, déplorent l’absence d’harmonisation et craignent que le manque de fluidité génère des abandons d’achats.
- L'Observatoire de la sécurité des cartes de paiement encourage les banques et les commerçants à renforcer leurs dispositifs de sécurité, via des lecteurs de cartes, des clés USB fonctionnant dans une architecture PKI, ou bien encore l’envoi par SMS de codes à usage unique. Cette dernière solution a d’ores et déjà été adoptée par BNP Paribas, la Société Générale et plusieurs Caisses d’épargne régionales. D’autres banques ont choisi la grille où le porteur doit reproduire un chiffre donné dans une certaine case. La Banque Populaire a quant à elle opté pour le lecteur externe générant un code à usage unique.