10 millions de dollars pour l’application bancaire Tink
Les acteurs de la FinTech font évoluer leurs offres suite à la création du statut d’initiateur d’ordre (PISP). C’est le cas de Tink qui devrait largement pouvoir déployer son offre grâce à une levée de fonds de 10 millions de dollars. Fait remarquable, une grande banque suédoise la soutient.
La start-up Tink est à l’origine d’une application mobile de PFM (gestion des finances personnelles) lancée en 2013. Elle s’appuie sur l’analyse des données clients pour proposer un service personnalisé et intelligent. Suite à l’adoption de la DSP2, elle veut passer à un modèle transactionnel.
Tink vient de réaliser une levée de fonds de 10 millions de dollars qui va lui permettre de développer ses services à l’international et d’étendre l’expérience de la banque virtuelle. Ainsi, les clients de Tink pourront désormais initier des transactions vers n’importe quel établissement bancaire.
Parmi ses soutiens de premier plan, Tink peut compter sur des investisseurs tels que Creades ou SEB Venture Capital. Ce dernier est rattaché à la banque suédoise éponyme qui va intégrer les services de Tink au sein de sa propre application bancaire.
Notre analyse : Passer du consultatif au transactionnel
En dépit des problématiques juridiques et du manque de confiance que pouvaient représenter les acteurs de la FinTech, leurs services ont su séduire et s’imposer dans le paysage concurrentiel. L’adoption de la DSP2 a poussé ce mouvement, en créant deux statuts dédiés aux prestataires tiers (TPP). Elle légalise non seulement l’existence des agrégateurs comme Linxo ou Bankin’, mais elle les autorise en outre à initier des transactions.
C’est sur ce dernier point que compte ouvertement Tink pour faire évoluer son application et se positionner en tant qu’intermédiaire, estimant pouvoir créer une véritable « banque virtuelle ». Elle compte aujourd’hui 300 000 clients en Suède et teste actuellement son élargissement à une dizaine de pays.
Le cas de Tink est aussi une illustration d’un modèle qui tend à se démocratiser : celui du soutien des start-up de la FinTech par les banques historiques, ici SEB, malgré ces projets ouvertement concurrentiels.