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  • Stratégie d'acteur
  • Europe

Solaris tente de sortir de sa mauvaise posture

L'acteur européen du Banking-as-a-Service (BaaS) Solaris a annoncé récemment la cession de sa filiale Engage. En difficulté depuis quelques mois, la fintech allemande tente de se transformer en se recentrant sur son cœur de métier. Cette réorganisation, motivée par des pertes importantes ainsi que les menaces de la BaFin, vise à rationaliser les opérations et ainsi améliorer la rentabilité de la fintech en Europe continentale.

LES FAITS

  • La fintech spécialisée dans les services financiers en marque blanche entreprend depuis quelques mois une transformation majeure pour recentrer ses opérations sur son cœur de métier.

  • En effet, Solaris annonçait en septembre l’abandon d’une partie importante de ses activités issues du regroupement avec la fintech Contis.

  • Cette décision intervient dans une période compliquée pour la fintech qui souhaite supprimer une partie importante de sa masse salariale. Or une majeure partie de ces postes serait liée directement aux activités de Contis.

  • Dans une logique similaire, Solaris devrait également revendre sa filiale Engage à Suits Me. Engage est une fintech britannique axée sur l'inclusion bancaire qui propose des services bancaires aux clients sans accès aux services bancaires traditionnels.

  • La cession inclut notamment tous les comptes gérés par Engage qui seront donc transférés dans les activités de Suits Me. L’opération devrait être achevée en janvier prochain.

  • Solaris justifie ces changements en expliquant vouloir se recentrer sur ses activités principales en Europe continentale.

ENJEUX

  • Rationalisation et rentabilité : Ces cessions sont les conséquences d’une réorganisation importante de la fintech. Après une année difficile et des pertes importantes, Solaris a décidé de revoir complètement son fonctionnement. Elle décide donc de réorienter ses efforts vers des solutions bancaires numériques en Allemagne et dans l'Union européenne grâce à une gestion plus efficace de ses ressources et un recentrage sur les marchés européens.

  • Suppression d’emplois : Solaris va également passer par la suppression de plus d’une centaine d’emplois, ce qui vise à alléger la structure de coûts de l'entreprise et à améliorer l'efficience organisationnelle. La fintech justifie cela en expliquant que la mesure fait partie de sa stratégie pour se concentrer sur son marché principal et retrouver la rentabilité.

  • Echapper aux sanctions réglementaires : Les décisions prises par Solaris ont aussi pour objectif de faire face aux défis règlementaires rencontrés par la marque. En effet la BaFin, superviseur financier allemand, menaçait la fintech d’une nouvelle amende à cause d’un manque constaté sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Solaris avait déjà dû débourser 6,5 millions d’euros en février pour une amende similaire.

MISE EN PERSPECTIVE

  • La mauvaise situation de Solaris est assez récente et l’entreprise affichait une bonne dynamique jusqu’à peu. En juillet 2023 par exemple, la fintech annonçait une nouvelle levée de fonds qui avait pour objectif de relancer la croissance après l’intégration de Contis.