OCBC crée des verrous numériques pour lutter contre la fraude

Alors que la fin d'année est propice à une augmentation des arnaques, la banque singapourienne OCBC lève le voile sur sa dernière fonctionnalité visant à améliorer la sécurité des fonds de ses clients. Baptisée Money Lock, elle permet à ses clients de bloquer une partie des montants de leurs comptes pour les rendre inaccessibles à toute tentative de transfert indue. Cette initiative originale ouvre aussi des perspectives sur la possibilité d'activer et désactiver des verrous numériques pour garder le contrôle de ses finances.
LES FAITS
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Avec Money Lock, OCBC propose à ses clients de bloquer les transferts de fonds et autres paiements en mettant des sommes de côté sur leurs comptes, qui ne pourront pas être déplacées sans autorisation.
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La fonctionnalité bloque l'utilisation des fonds dans le cadre de :
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virements locaux et internationaux, même entre comptes détenus par le même client,
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paiement ou virements permanents ou différés,
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paiements de factures,
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versements sur un compte à terme,
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paiements de contrats d’assurance,
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remboursements de prêt,
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retraits aux distributeurs automatiques.
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Les clients peuvent choisir d'utiliser Money Lock pour bloquer un montant précis sur leur compte, par tranche de 10 dollars singapouriens, pour ensuite pouvoir utiliser le reste du solde sans restriction.
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Ces fonds restent cependant éligibles à toute forme de rémunération pour les clients bénéficiant de cette option. Le calcul des intérêts ou du cash-back porte donc sur la totalité du solde, y compris les sommes bloquées.
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La fonctionnalité est disponible via l'application OCBC ou son espace bancaire en ligne, pour tous les comptes courants et d’épargne OCBC nouveaux et existants.
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Pour débloquer ces fonds, les clients ont deux options :
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depuis un GAB de la banque en s'authentifiant avec leur carte de paiement
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en agence, via un conseiller clientèle
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ENJEUX
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Protéger ses clients des transactions non autorisées : le premier objectif de Money Lock est de permettre à ses clients de se protéger contre les risques de virements et autres transactions frauduleuses depuis leurs comptes bancaires. La banque singapourienne emploie ainsi des moyens radicaux pour éviter le phishing et l'intervention de logiciels malveillants sur les comptes de ses clients ou de fraude à l'ingénierie sociale. Elle fait ainsi le constat que ces fraudes sont de plus en plus difficiles à détecter et donnent les moyens à ses clients de s'en prémunir, au moins en partie.
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Vers des comptes contrôlables à distance : l'idée derrière cette fonctionnalité pourrait être aussi de donner la possibilité à ses clients de bloquer une partie de leur solde pour le mettre de côté. Ainsi, les montants mis de côté, et toujours éligibles au calcul de l'épargne, se trouvent être mis à l'abri non seulement des fraudes, mais aussi des achats impulsifs. Un moyen d'introduire une autre forme d'assistance à la gestion des finances personnelles.
MISE EN PERSPECTIVE
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La transformation numérique des services bancaires a bien eu lieu et les nouveaux usages sont largement basés sur les applications mobiles et la gestion des comptes en ligne. Or cette digitalisation des services et des finances a aussi participé à la hausse des arnaques et escroqueries, en particulier lors de la période des fêtes de fin d'année.
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OCBC ajoute Money Lock à son dispositif déjà composé de différentes solutions de lutte contre la fraude, comme sa solution capable de bloquer l'accès à l'application OCBC lorsqu'un logiciel malveillant est détecté sur l'appareil Android permettant d'y accéder. Elle proposait par ailleurs déjà une fonctionnalité de blocage total des comptes, mais en cas d'urgence seulement.