Defacto mise sur la titrisation pour prêter davantage

Fintech française spécialisée dans le financement des professionnels, Defacto vient d'annoncer la mise en place d'un fonds de titrisation visant à augmenter sa capacité de financement pour les petites entreprises. Cette décision stratégique devrait lui permettre d'étendre son modèle alternatif adaptant le paiement fractionné au contexte BtoB. 

LES FAITS

• Le nouveau fonds de titrisation de Defacto sera utilisé pour débloquer de nouveaux financements et accorder ainsi de nouveaux prêts à court terme (de 30, 90 ou 120 jours) aux petites et moyennes entreprises européennes. 

• Ce fonds est doté de 67 millions d'euros et implique Citi et Viola Credit. Il pourrait, à terme et suite aux accords des investisseurs, atteindre 167 millions d'euros. 

• Il permet à Defacto d'accroître sa capacité de financement annuelle aux PME à un milliard d’euros par an. 

• Son modèle BtoBtoC reste néanmoins le même, Defacto intègre son API aux systèmes de trésorerie, aux places de marché et autres services de comptabilité pour proposer ses financements de manière intégrée. 

ENJEUX

• Un cercle vertueux : L'annonce de la création de ce nouveau fonds de titrisation représente pour Defacto un important signal d'entrainement pour son activité. La FinTech disposera en effet davantage de capital à déployer et ainsi, d'un nouveau moteur pour générer des revenus supplémentaires (issus des intérêts). 

• Poursuivre son intégration : Defacto compte aussi sur ses nouveaux fonds pour gagner en crédibilité et parachever son modèle de finance intégrée. Elle peut néanmoins déjà compter sur plusieurs partenariats avec des FinTechs de premier plan pour proposer ses financements, à savoir Malt, Qonto, Pennylane ou encore Libeo. 

MISE EN PERSPECTIVE

• Defacto était créée en France fin 2021. L'annonce de la mise en place d'un fonds de titrisation est aussi l'occasion de revenir sur les résultats de ses activités depuis son lancement. 

• La FinTech s'était ainsi fixée pour objectif de répondre à un besoin de financement à hauteur de 100 millions d'euros pour les PME. En 18 mois, ce sont finalement 200 millions d'euros qui ont été accordés sous forme de prêts à près de 7000 entreprises, basées dans 5 pays, par Defacto.