Crédit Mutuel Alliance Fédérale met en place une politique pour lutter contre la déforestation
L'environnement est le fil conducteur des politiques RSE pour les répondants à une étude de Vendredi nommée "Baromètre de la RSE 2022". Pour 84% d'entre elles sensibilisent leurs collaborateurs aux questions environnementales et trois entreprises sur quatre auront mesuré leur empreinte carbone d'ici fin 2022. Crédit Mutuel Alliance Fédérale a adopté une politique RSE contre la déforestation.
LES FAITS
-
Crédit Mutuel Alliance Fédérale présente une politique sectorielle de lutte contre la déforestation.
-
Tout financement susceptible de contribuer directement ou indirectement à la destruction des forêts, notamment des forêts tropicales irremplaçables, est dorénavant exclu des financements de la banque.
-
Ces règles de financement seront publiées à la fin du premier semestre 2023 et seront régulièrement mises à jour pour élargir leur périmètre géographique et économique en cohérence avec la trajectoire de décarbonation des activités de Crédit Mutuel Alliance Fédérale.
-
Elles concernent les secteurs les plus touchés par la dégradation des écosystèmes forestiers afin d'en limiter les impacts négatifs.
ENJEUX
-
Préserver la biodiversité et lutter contre le changement climatique : l'Union européenne veut interdire les importations qui contribuent à la perte des forêts dans le monde à l'initiative du Parlement européen. Avec cette nouvelle politique contre la déforestation, Crédit Mutuel Alliance Fédérale renforce ses engagements environnementaux et entérine le cadre bancaire et d'investissement de toutes ses entités pour préserver la biodiversité et bénéficier au climat.
-
Inciter les autres acteurs à faire de même : Crédit Mutuel Alliance Fédérale s'engage à œuvrer activement à la protection des écosystèmes forestiers. Protéger la biodiversité en en faisant une priorité pour l'humanité. Le Crédit Mutuel veut montrer l'exemple en supprimant tout financement lié à l'importation de produits issus de la déforestation.
MISE EN PERSPECTIVE
-
La Fondation suisse Ethos (220 institutions) a introduit les 6 principes de déforestation dans son dernier programme d'engagement actionnarial, reconnaissant que cette question est devenue importante pour l'investissement responsable. L'objectif est de sensibiliser les entreprises à la manière de créer de la valeur pour les autres parties prenantes sans nuire au capital naturel de la planète :
- Créer une politique de zéro déforestation
- S'engager sur une traçabilité complète de la chaîne d'approvisionnement
- Mettre en place un système de suivi et de contrôle qui comprend un mécanisme de plainte.
- Poursuivre le dialogue avec les parties prenantes et promouvoir l'éradication de la déforestation
- Encourager la certification volontaire de la durabilité
- Publier un rapport sur la mise en œuvre des politiques et l'engagement envers la traçabilité
-
Bien que l'expansion agricole ait été identifiée comme le facteur le plus important à 80 % de la déforestation mondiale, le rôle des entreprises privées multinationales se développent. Selon les recherches de l'IFRI sur la géopolitique des forêts du monde, les investissements fonciers des grandes entreprises agroalimentaires sont largement responsables de la déforestation, notamment en Amérique du Sud et en Asie du Sud-Est.
-
Depuis 2017, la loi française sur le "devoir de vigilance" oblige les grandes entreprises à prendre des mesures efficaces pour prévenir les violations des droits de l'homme et de l'environnement tout au long de leur chaîne d'approvisionnement. L'association brésilienne Comissão Pastoral da Terra (CPT) et la française Notre Affaire À Tous (NAAT), soutenues par l'ONG nord-américaine Rainforest Action Network, ont adressé une notification officielle à la banque française BNP Paribas pour un soutien financier à Marfrig, la deuxième plus grande entreprise de conditionnement de viande du Brésil. Cette notification officielle, la première adressée à la banque, est un préalable à une éventuelle action en justice par les ONG.