Atlar lève des fonds pour automatiser les paiements B2B

Atlar est une fintech suédoise créée par d'anciens employés de Tink, Joel Nordström, Joel Wägmark et Johannes Elgh, qui se sont fixés comme mission de moderniser l'envoi des paiements B2B en fournissant aux entreprises des API standardisées qui leur permettent de se connecter à leur banque pour générer automatiquement leurs paiements.

LES FAITS

• Le tour de table a été mené par Index Ventures, La Famiglia VC et Cocoa VC, avec la participation et d’un certain nombre d’investisseurs providentiels, dont Mikko Salovaara, directeur financier de Revolut, l’ancien vice-président exécutif des ventes mondiales chez Adyen, Thijn Lamers et le professeur Jan Kemper, directeurs financiers de N26.

• Atlar est une plate-forme qui permet aux entreprises d’automatiser toutes leurs activités de paiement, y compris l’initiation de virements, le rapprochement des transactions et le traitement des prélèvements, directement avec leurs partenaires bancaires existants.

• Les utilisateurs peuvent initier des virements, gérer les prélèvements automatiques et accéder aux données bancaires de l’entreprise via une API et un tableau de bord.

• En particulier, Atlar peut être utilisé pour le paiement des primes d’assurance, les remboursements de prêts, ou encore sur des opérations faisant intervenir plusieurs comptes bancaires dans plusieurs pays européens.

• Atlar a déjà intégré un certain nombre de clients précoces à sa plate-forme, notamment la compagnie d’assurance Lassie, la société de paiement Mynt et le prêteur allemand de technologie financière Banxware.

ENJEUX

• Adresser un besoin encore mal couvert : Alors que la récupération et l'exploitation des données de l'open banking a été l'objet d'une première vague de fintech, qui sont aujourd'hui nombreuses sur le marché et que d'autres fintech à l'image du néerlandais Adyen se concentrent sur l'automatisation de l'acceptation des paiements, la plateforme d'Atlar se positionne sur l'automatisation de l'initiation des paiements entre entreprises, un service qui est, selon la fintech, encore relativement peu adressé et réalisé manuellement dans de nombreuses entreprises.

• Exploiter une technologie d'avenir : Les applications reposant sur des interfaces de programmation, autrement appelées API, permettent d'automatiser un nombre grandissant d'opérations financières de manière de plus en plus subtile. Si Atlar se concentre dans un premier temps sur l'initiation des paiements depuis les comptes bancaires, cette dernière pourrait à l'avenir y adjoindre de nombreuses options telles que le paiement différé très apprécié par les entreprises. La plateforme d'Atlar a donc de belles promesses à offrir à ses investisseurs et à ses clients. Ses fondateurs veulent faire d'Atlar, le système d’exploitation des paiements bancaires.

MISE EN PERSPECTIVE

• Une autre fintech avait attiré notre attention en Janvier dernier en lançant un service similaire d'automatisation des virements bancaires pour les entreprises. Cette fintech dénommée Numeral avait réussi à lever 13 millions d'euros et fédérer autour de son projet des fonds d'investissement prestigieux tels que Balderton Capital et Kima Ventures et des investisseurs du sérail dont Alexandre Prot (Qonto), Tom Blomfield (Monzo), Guillaume Princen (Stripe) .

• Les paiements B2B attirent de plus en plus notre attention, que ce soit du côté des investisseurs, qui financent les fintech comme Fintecture, qui offrent des services dédiés aux entreprises, les groupes bancaires comme BNP Paribas qui en rachetant  la fintech Kantox veut améliorer ses propres offres dédiées à ce segment, et même les acteurs du e-commerce comme Amazon qui rivalise avec les acteurs bancaires pour faciliter la gestion de trésorerie de leurs clients.