YouDrive renonce à la surprime
YouDrive, lancé il y a tout juste un an, modifie le modèle de tarification de son offre pour les jeunes conducteurs titulaires de ses contrats d’assurance en « Pay As You drive ». Une manière de lever les derniers freins sur un marché qui cherche toujours à convaincre ?
L’assurance auto connectée YouDrive, de Direct Assurance, repose sur l’installation du boitier Drive Box dans le véhicule. Il permet de suivre la conduite des assurés, de leur attribuer un score et d’adapter ainsi leur prime.
YouDrive a été testé auprès de 500 clients sur six mois, avant son lancement en octobre 2015. Spécialement conçue pour les jeunes conducteurs, cette offre va par ailleurs bientôt apparaître sur le site de comparaison LesFurets.com.
Et pour convaincre davantage de jeunes, Direct Assurance a choisi de ne plus appliquer les 10 % de pénalité prévues sur les primes des assurés les moins bien notés.
Analyse : Un rebond pour le « Pay As You Drive » ?
Après la vague de lancement de ces contrats d’assurance l’en dernier, le temps est aux adaptations. Les assureurs tentent aujourd’hui de relancer une offre dont le modèle s’impose lentement en tant que réelle alternative auprès des conducteurs français.
Le principe de l’assurance en Pay As You Drive, venu des Etats-Unis, suscitait avant tout la méfiance au moment de son arrivée en France (notamment en raison des craintes concernant la protection des données personnelles). Mais la croissance du marché des objets connectés et les avantages de ce modèle ont fini par susciter l’intérêt des conducteurs, et particulièrement celui de ceux lésés par le système historique.
C’est notamment le cas des jeunes qui représentent une cible de choix pour les assureurs proposant ce type de contrats. YouDrive appliquait cependant jusqu’à présent un modèle « punitif », et restait d’ailleurs une exception en Europe où la majorité des assureurs ont choisi de récompenser uniquement les meilleurs conducteurs et non de pénaliser les autres. YouDrive fait donc évoluer ce modèle, sans doute pour lever ce qui ne peut apparaître que comme en frein, en particulier sur le marché français.