Uber facilite l’accès au crédit pour ses chauffeurs
Afin d’améliorer la relation avec ses partenaires et de redorer son image auprès du grand public, Uber multiplie les initiatives. La plate-forme VTC effectue notamment un virage dans les offres de prêts proposées à ses chauffeurs : elle annonce ainsi un partenariat avec l’ADIE, visant à proposer des solutions de financement à près de 5 000 chauffeurs.
Grâce au rapprochement avec cette association, spécialisée dans le micro-crédit à vocation sociale, les chauffeurs VTC (actuels et futurs) pourront bénéficier d’un accès facilité au micro-crédit et à des prêts à taux zéro.
Ces crédits pourront servir à l’achat ou au renouvellement d’un véhicule, ainsi qu’au financement des formations destinées aux chauffeurs et aux personnes en reconversion. Pour la start-up californienne cela représente un engagement financier de 2,8 millions d’euros.
Toujours au profit de ses chauffeurs, le géant de la Silicon Valley a également mis en place une protection gratuite en cas d’accident. Cette dernière a vu le jour dans le cadre du partenariat signé avec AXA pour renforcer la protection des travailleurs indépendants.
Notre Analyse : Uber en marche vers une croissance plus responsable ?
Depuis 2013, Uber a mis en place de nombreux programmes d’aide au financement avec différents organismes américains et internationaux. A l’image du partenariat noué avec Zopa pour financer l’achat des véhicules des chauffeurs d’Uber. Par la suite, en 2015, l’entreprise avait créé sa propre filiale, Xchange Leasing, qui s’est avéré être un gouffre financier ; au point qu’Uber a décidé de la fermer en août dernier. A la différence des initiatives précédentes, l’entreprise mise cette fois-ci sur une coopération axée sur la RSE, de quoi détourner l’attention d’une actualité noire.
Il ne s’agit pas du premier partenariat qui unit l’aide au microcrédit ADIE et Uber. Les deux parties ont également collaboré en 2016, dans le cadre de l’opération « 70 000 entrepreneurs dans les quartiers ». L’idée était d’accompagner mais aussi financer la formation des chauffeurs inscrits sur la plate-forme de VTC. Uber étend donc cette initiative au financement de véhicules.
En prenant à sa charge les intérêts des prêts accordés, Uber affirme vouloir lutter contre le surendettement de ses chauffeurs. Le spécialiste du VTC change donc de stratégie et promet plus de transparence et une meilleure rentabilité à ses partenaires.