Tinkoff commercialise son chatbot
LES FAITS
- En juin dernier, la banque russe Tinkoff présentait son bot financier Oleg, premier bot bancaire et lifestyle. Elle affine déjà son modèle aujourd’hui en proposant à des tiers d’intégrer sa technologie.
- L’objectif : permettre à des entreprises tierces de construire leur propre chatbot à partir de la technologie d’Oleg.
- L’offre, baptisée Tinkoff VoiceKit, est accessible depuis une page Internet dédiée.
- Domaines d’utilisation possibles de VoiceKit :
- Création d’un assistant vocal
- Création de système automatisé de traitement des appels
- Enregistrement de livres audio et autres commentaires vidéo
- Développement de système d’analyse vocale (permettant par exemple de suivre les interventions des opérateurs en centre d’appels)
- Optimisation des moteurs de recherche
- Tinkoff présente des exemples d’usages mais ne limite pas son VoiceKit. Une version destinée aux particuliers est même prévue et sera lancée plus tard cet automne.
CHIFFRES-CLES
- Oleg reconnait 95 % des mots prononcés par ses interlocuteurs
- La technologie intègre des téraoctets de données et des dizaines de milliers d’heures de parole humaine
- La reconnaissance vocale de Tinkoff traite désormais environ 1 million d’appels par jour
ENJEUX
- Faire valoir une expertise : Face à la multiplication des chatbots, Tinkoff défend une stratégie originale pour une banque, celle de faire valoir son savoir-faire technologique en plus de proposer un service pratique et innovant à ses clients. Ce positionnement original s’explique par le fait que Tinkoff Bank s’est toujours revendiquée comme un acteur technologique, plus qu’un acteur financier. Elle adopte donc la même stratégie que les Big Tech en commercialisant sa technologie, comme Amazon avec Just walk out par exemple.
- Défendre une démarche responsable : Tinkoff s’engage à proposer son VoiceKit gratuitement aux établissements d’enseignement et aux étudiants.
MISE EN PERSPECTIVE
- Tinkoff précise que le lancement de son VoiceKit est l’aboutissement des travaux menés de longue date dans le cadre de sa stratégie plus globale, baptisée AI First. Le développement d’une technologie de reconnaissance vocale par la banque démarrait en 2016 ; sa technologie de synthèse vocale prend ses bases en 2018.