Swiss Life réinvestit massivement dans LaFinBox
Swiss Life faisait le choix du partenariat avec Budget Insight en 2015, pour créer CrossQuantum, une JV dédiée à la gestion de patrimoine. Cette dernière est à l’origine de LaFinBox, le premier agrégateur de placements sur le marché français. Cet outil pour l’instant unique sur le marché suscite un regain d’intérêt pour Swiss Life qui veut en faire son futur robo-advisor.
LaFinBox est éditée par CrossQuantum. C’est dans cette start-up parisienne que Swiss Life a choisi de placer 10 millions d’euros, sous la forme d’une augmentation de capital. Ils viennent compléter une précédente levée de fonds de 2 millions d’euros, faisant de Swiss Life son actionnaire majoritaire.
Cette levée de fonds servira à développer de nouvelles fonctionnalités pour LaFinBox qui agrège les comptes-titres, l’épargne salariale, les assurances-vie et les comptes bancaires : intégration des biens immobiliers, conseils automatisés, recommandations et conseils financiers,.... Elle devrait aussi permettre à CrossQuantum de conquérir de nouveaux clients, notamment sur le marché BtoB. L’application est alors proposée en marque blanche, à destination des établissements financiers. Le premier client de LaFinBox étant Swiss Life.
LaFinBox enregistre aujourd’hui un montant total d’encours agrégés estimé à 1,6 milliard d’euros.
Mise en perspective : Swiss Life consolide son avance dans la gestion de patrimoine
L’agrégation de comptes était encore l’apanage des start-up en France en 2015. Depuis, et à l’image de la stratégie de Swiss Life, le marché a conquis les banques, grâce à de nombreux partenariats signés avec des start-up. La majorité des agrégateurs s’est ainsi tourné vers un modèle BtoBtoC, à l’instar de Budget Insight, et plus tardivement bankin’.
Une stratégie payante pour Swiss Life qui a depuis vu LaFinBox consacrée par le Label Innovation et plusieurs prix de l’innovation en 2016 et 2017. Sa décision de réinvestir dans LaFinBox montre par ailleurs que ses ambitions sont loin de s’arrêter à ces récompenses. Swiss Life dispose ainsi d’un avantage concurrentiel qu’elle souhaite pousser en allant plus loin que l’agrégation de comptes. LaFinBox va en effet servir de socle pour développer un robo-advisor « maison », associant une approche automatisée et humaine, en relais de ses conseillers en gestion de patrimoine.
Swiss Life se pose ainsi en pionnier sur un marché encore peu développé. En effet, rappelons que seuls les comptes de paiement entrent dans le cadre de régulation de la DSP2, ce qui a contribué au développement de ces agrégateurs. A contrario, le flou qui règne autour de l’agrégation des comptes épargne a retardé le développement du marché, où opèrent peu d’acteurs.