Starbucks offre à ses salariés l’assurance santé de leurs parents
Starbucks vient de lancer une nouvelle campagne d’incentive à l’attention de ses employés en Chine. Les objectifs en sont multiples : répondre à une préoccupation culturelle, mais surtout fidéliser ses salariés dans un contexte politique tendu entre les Etats-Unis et la Chine. L’enseigne a choisi l’assurance santé qui reste un des points faibles du dispositif public.
A partir du mois de juin, les salariés de Starbucks, employés depuis au moins deux ans, bénéficieront gratuitement d’une assurance santé pour leurs parents. Elle est destinée à couvrir 30 des affections les plus courantes touchant les personnes âgées en Chine : Alzheimer, cancer, maladies cardiaques et certaines interventions chirurgicales.
Pour en bénéficier, les parents devront être âgés de moins de 75 ans et résider en Chine. La couverture proposée leur permettra de toucher une somme au moment de l’annonce de leur maladie, puis remboursera les traitements nécessaires pendant une durée de trois ans.
Starbucks, qui emploie 40 000 personnes en Chine, estime que cette assurance devrait bénéficier à environ 10 000 parents. Elle viendra en complément de l’assurance publique fournie par le gouvernement chinois à environ 95 % de la population chinoise. Cette assurance de base ne couvre pas la plupart des traitements de longue durée.
Notre analyse - Un investissement conséquent pour un marché à fort potentiel
La Chine est un marché à fort potentiel pour Starbucks qui a vu ses revenus en Asie passer de 6 % en 2014 à 14 % aujourd’hui. D’où l’attention particulière qu’elle porte aujourd’hui au maintien de cette position, alors que le contexte politique s’avère menaçant pour son activité.
Suite à de nombreuses études réalisées auprès de ses employés, Starbucks a constaté que 70 % d’entre eux sont préoccupés par la santé de leurs parents et par les moyens de financer les traitements nécessaires. Cette préoccupation répond d’ailleurs à une constante culturelle en Chine.
Une stratégie déclinée par pays. L’ambition de cet investissement conséquent pour Starbucks est de fidéliser ses salariés, dont la plupart occupent des postes à faible qualification et d’améliorer son image de marque en Chine. La même stratégie a été appliquée aux Etats-Unis avec, entre autres, des plans permettant de financer une formation dans une université, toujours dans l’objectif de fidéliser des salariés, parfois en situation précaire.