Retour d’expérience : BNP Paribas mène à bien sa transformation digitale avec les start-up
Après plusieurs semaines, BNP Paribas dresse un premier bilan du programme d’accélération - mené en partenariat avec l’américain Plug and Play depuis 2017. Celui-ci se révèle encourageant puisque près d’une vingtaine de projets pilotes sont désormais en cours de réalisation et que 35 % des pilotes sont passés à la mise en production.
Depuis début 2017, BNP Paribas est associé à la plate-forme américaine d’Open-innovation, Plug and Play, dans le cadre d’un programme international d’accélération de FinTech. Ce dernier se tient au sein du campus de start-up « Station F ». Cette initiative est apparue indispensable au groupe bancaire pour mener à bien sa transformation digitale, et s’est avérée être un succès au bout de 18 mois.
En effet, près d’une trentaine de jeunes pousses (30 % françaises, 20 % américaines) ont été reconnues suffisamment matures pour intégrer l’accélérateur et pouvoir réaliser leurs projets pilotes en rapport avec les métiers du groupe bancaire. L’objectif étant, au bout de trois mois, d’être déployées sur le marché. En 2017, sur deux saisons, ce sont 35 % des projets qui ont dépassé la phase pilote.
Ainsi, pour ces FinTech, ce programme d’accélération s’inscrit dans une réelle démarche d’accompagnement auprès des grands groupes ; mais aussi d’Open innovation, puisqu’elles restent libres de s’associer à d’autres acteurs financiers, gagnant ainsi en expérience.
Notre analyse - Des partenariats win-win
Ce type d’initiative est créateur d’opportunités, aussi bien pour les grands acteurs bancaires (tels que Société Générale ou BPCE) que pour les FinTech. BNP Paribas se distingue dans son programme, dans la mesure où l’investissement n’est pas son objectif premier ; en effet, elle ne prend aucune part dans le capital initial et chaque PoC est rémunéré. Son ambition est plutôt de leur donner rapidement la possibilité d’industrialiser leur projet et de le tester en conditions réelles, via un « bac à sable » maison. Notons, en outre, que le groupe a lancé, en février dernier, un fonds d’investissement pour soutenir les jeunes acteurs qui transforment les services financiers et l’assurance.
Cette formule semble satisfaire les start-up qui ont ainsi toute latitude pour grandir, y compris en travaillant avec d’autres partenaires financiers. C’est le cas par exemple de DreamQuark qui accompagne BNP Paribas Personal Finance dans les problématiques de lutte contre la fraude ; ou encore de Scanovate, qui fournit des solutions de reconnaissance optique de caractères, et qui s’est associée à la filiale belge de BNP, AlphaCredit, pour l’automatisation des processus d’octroi de crédit. Ces projets montrent bien l’enjeu que représente l’accélération digitale, tant pour les acteurs bancaires que pour les start-up.