Retour d’expérience : StayHome, la start-up qui aide à garder un toit
Une start-up montpelliéraine cherche à soutenir les Français, propriétaires surendettés. Après six années d’activité, StayHome fait aujourd’hui un bilan de ses résultats et de son modèle alternatif de placements, tourné vers la solidarité.
StayHome se présente comme une start-up spécialisée dans le portage immobilier. Son service s’adresse aux Français propriétaires d’un bien immobilier, se trouvant en difficultés financières. Rien qu’en 2016, 500 000 propriétaires étaient considérés comme surendettés, dont 15 000 étaient expulsés de leur logement.
La solution de StayHome consiste ainsi à les aider en proposant à des investisseurs de racheter temporairement leur logement. Les investisseurs solidaires deviennent propriétaires des logements, à hauteur de 80 % de leur valeur, pour un rendement d’environ 6,5 %. De leur côté, les anciens propriétaires peuvent continuer à vivre dans leur logement en versant un loyer réduit (-20 % par rapport au marché), avant de stabiliser leurs finances pour en redevenir propriétaires dans les 5 ans.
La valeur moyenne des portages réalisés par StayHome en 2016 était estimée à 178 000 euros. Plusieurs investisseurs peuvent financer un seul et même propriétaire, grâce à la mise en œuvre d’une plate-forme de « crowdbuying » ; les montants investis commencent dans ce cas à partir de 10 000 euros.
Analyse : Les start-up qui pallient aux difficultés économiques
En ce début d’année, StayHome illustre bien l’impact des start-up et de leurs idées neuves sur des marchés de niche. StayHome revisite ainsi la vente à réméré pour soutenir les propriétaires immobiliers les plus fragiles dans un contexte économique devenu difficile.
Elle s’appuie sur les possibilités offertes par la finance collaborative pour sécuriser les investisseurs d’une part et accompagner les emprunteurs d’autre part. Et la start-up tient ses promesses, puisque 85 % des dossiers de portage aboutissent au rachat du bien par le propriétaire en difficultés.
Son offre défend aussi un objectif de solidarité, lui permettant d’illustrer l’une des évolutions possibles du crowdfunding.