Retour d’expérience : les banques mutualistes accélèrent sur le crédit à la consommation
Suite à la loi Lagarde, les acteurs du crédit à la consommation ont dû revoir en profondeur leurs gammes de produits. Après une période de marasme, les encours repartent à la hausse, tirés par le crédit automobile. Une étude d’Athling pointe du doigt les disparités qui touchent actuellement les efforts de commercialisation de ce type de produits en France et l’effet de « rattrapage » de la part des banques mutualistes.
Le crédit à la consommation est en pleine croissance en France. C’est du moins le résultat qui découle de l’analyse des données livrées sur le marché par la Banque de France et analysées par le cabinet Athling.
+ 6,2 % : c’est le taux de croissance des encours de crédit à la consommation en France sur l’année 2016. Ce taux correspond à une production de 35,2 milliards d’euros. Si tous les produits sont concernés par cette hausse, celle des crédits renouvelables et affectés ne dépasse néanmoins pas 1 %. La LOA, en revanche, bondit de plus de 32 %.
L’autre enseignement de cette étude concerne la nature des organismes prêteurs : ainsi, les réseaux des banques mutualistes ont intensifié leurs efforts de commercialisation pour reprendre des parts sur un marché qui, jusque-là, n’était pas prioritaire. C’est le cas par exemple des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne qui voient fortement augmenter leurs encours, alors que ceux de LCL, Société Générale ou BNP Paribas ont tendance à stagner).
Notre analyse : Une restructuration en profondeur du marché du crédit conso
Le cabinet Athling se charge de nombreuses études, notamment sur le crédit, pour le compte du Comité Consultatif du Secteur Financier (CCSF) et de la Banque de France. En avril dernier, les résultats de son analyse du marché se montraient déjà optimistes concernant la situation et l’image du crédit à la consommation en France. En effet, son étude révélait que les premiers effets de la réglementation autour du crédit à la consommation étaient visibles, confirmant le recul de la part du crédit à la consommation dans les dossiers de surendettement (42,3 % en 2015 contre 53,8 % en 2012).
Parmi les dispositifs mises en place, des « points conseil budget » visant à prévenir le surendettement ont par exemple été testés dans quatre régions de France. Leur déploiement national est prévu pour cette année.