Quand le recrutement passe par l’IA dans la banque
L’Intelligence Artificielle s’est imposée à tous les niveaux des organisations bancaires. Aujourd’hui, elle s’adapte à un nouveau métier : celui du recrutement de nouveaux collaborateurs. Une banque coréenne envisage ainsi de recruter pas moins de 615 collaborateurs d’ici la fin de l’année en intégrant l’IA lors de l’entretien.
L’une des plus importantes banques de Corée du Sud, KB Kookmin Bank, vient d’annoncer son intention de placer une technologie d’Intelligence Artificielle au cœur de son processus de recrutement pour ses futurs collaborateurs.
Cette opération de recrutement en ligne s’appuiera sur un système d’IA pour évaluer les candidats de la manière la plus objective possible. Les données captées pendant cet entretien en ligne et analysées par un moteur d’IA doivent ensuite servir de base d’information, pour les recruteurs humains, au moment de l’entretien en face à face.
La première phase de recrutement basée sur l’usage de l’IA de la banque coréenne doit concerner pas moins de 615 personnes. 200 de ces recrutements concerneront particulièrement des postes de spécialistes des domaines informatique ou numérique.
Notre analyse : Un pas de plus pour l’IA dans les RH
Ce n’est pas la première fois que l’IA gagne ses lettres de noblesse dans les RH du secteur bancaire. En France, le Crédit Mutuel Arkéa s’appuie depuis plusieurs mois déjà sur Watson d’IBM pour soutenir le travail de ses conseillers à tous les niveaux, même s’il n’est pas encore implémenté à proprement parler dans les métiers RH. Société Générale en revanche utilise déjà l’IA comme un outil complémentaire de gestion de carrière pour ses collaborateurs. Elle permet notamment d’aiguiller automatiquement et intelligemment les salariés en reconversion, en fonction de leurs choix et compétences.
KB Kookmin Bank va plus loin ; elle est la première au monde à installer l’IA en phase de recrutement. Cette utilisation s’inscrit d’abord dans une volonté de transparence face aux scandales qui ont entaché le secteur bancaire, accusé d’irrégularités dans le recrutement. Elle sert pour le moment d’outil de pré-sélection et de collecte d’informations pour compléter le travail des recruteurs. Elle se rapproche ainsi des banques françaises car elle appuie le travail des collaborateurs par la technologie.
Derrière les promesses rassurantes, toujours plus d’automatisation
L’intégration de l’IA au sein du pôle RH tend néanmoins vers une forme claire d’automatisation des processus de recrutement. L’initiative représente ainsi une forme d’aboutissement de la transformation numérique, qui touche désormais tous les métiers de la banque.