Paypite : la crypto-monnaie au service des transferts d’argent
LES FAITS
- Paypite, la FinTech parisienne à l’origine d’une monnaie virtuelle qui simplifie les échanges entre francophones, lance une plate-forme mobile de transfert d’argent à moindre frais.
- Objectif : faciliter les transfets d’argents entre les acteurs de pays francophones.
- Cible : les PME et les particuliers dans les pays peu bancarisés.
- Baptisé Yestransfer, l’outil s’appuie sur la technologie Blockchain (Ethereum) et s’articule autour d’une nouvelle crypto-monnaie, le Yes.
- Adossée à une monnaie fiduciaire traditionnelle (l’euro), le Yes s’inscrit dans la catégorie des stable coins, contrairement aux crypto-monnaies traditionnelles comme le Bitcoin, hautement volatile.
- Business Model : la start-up prélève une commission de 2 % à l’expéditeur sur chaque somme transférée. Le destinataire se voit également prélever d’une commission de 2 % s’il souhaite retirer l’argent de son compte Yes (1 % prélevé par Paypite et 1 % par l’opérateur mobile partenaire).
- Comment ça marche ?
--> L’entreprise ou le particulier doivent se rendre sur la plate-forme pour créer un compte.
--> La start-up vérifie alors l’identité de l’utilisateur (pièce d’identité, photo d’identité et justificatif de domicile).
--> L’utilisateur fait ensuite un virement en euros à Paypite du montant qu’il souhaite envoyer à son destinataire.
--> Une fois le virement opéré, l’utilisateur voit son compte crédité en Yes. Il n’a plus qu’à les envoyer à son destinataire sur son compte Yes transfer.
--> Pour les recevoir, le bénéficiaire devra se rendre par le biais de l’application sur une mini-bourse, dont l’objectif est de mettre en relation les détenteurs et les acheteurs de Yes.
--> Pour les retirer, il devra se rendre dans une agence de mobile money (point de retrait tenu par un opérateur téléphonique local).
ENJEUX
- La jeune pousse dit vouloir lever les contraintes liées aux transferts de fonds à l’international (démarches complexes, commissions importantes des transactions et lenteurs de ces dernières). Elle se donne pour objectif de diminuer drastiquement les coûts des transferts.
- Une réelle valeur ajoutée. Paypite a aussi pour objectif de proposer des services associés afin de faciliter les usages quotidiens, notamment via une carte de crédit, le transfert de fond, le paiement des commerçants via mobile ou celui des proches. En outre, elle élargit sa cible en s’adressant également aux PME qui ont besoin de payer des fournisseurs dans des pays où elle est présente.
- Un projet d’expansion. Présente actuellement en France, au Sénégal, en Côte d’Ivoire ou à Madagascar, la FinTech entend proposer désormais son dispositif en République du Congo, au Cameroun et à Haïti.
MISE EN PERSPECTIVE
- En février 2018, le multi-entrepreneur français Vincent Jacques, annonçait le lancement d’une crypto-monnaie dédiée à la francophonie. Le projet rencontre aujourd’hui un franc succès dans plusieurs pays francophones.
- Paypite n’est toutefois pas la seule FinTech à opérer sur ce marché. PayTrip, une autre start-up française propose à son tour un système d’envoi d’argent instantané pour les résidents européens d’origine africaine.