Nordea parie aussi sur les API
Nordea continue d’innover sur tous les fronts. Après ses efforts consentis en matière d’intégration de l’IA dans ses services de gestion de la relation client, la banque norvégienne se lance le défi de l’Open Banking. Après avoir ouvert ce programme en avril, elle annonce avoir sélectionné les développeurs avec lesquels elle va travailler sur son API d’accès au compte bancaire.
Les premiers jours du printemps marquaient pour Nordea le lancement de son programme d’Open Banking. Ouvert aux candidatures des développeurs externes, ce programme est désormais en phase de test.
Présenté comme une première dans les pays du nord de l’Europe, ce portail d’Open Banking a attiré 700 développeurs inscrits dès la première semaine de sa mise en ligne. Sur ces candidatures, la banque en a sélectionné 22, avec lesquelles elle va travailler à la création d’une API d’accès au compte (AIS). Les développeurs travailleront sur trois types de données : les informations relatives au client, le solde du compte et l’historique des transactions.
Il s’agit d’une première phase ; dans un second temps, la banque envisage de développer une deuxième API pour l’initiation de paiement (PIS). Le programme d’API sera donc ouvert à d’autres entreprises sélectionnées cet automne. En parallèle, la banque travaille également à un module permettant au client d’exprimer son consentement et, à terme, de gérer en toute autonomie l’accès à ses données personnelles.
Analyse : Plus ouvertes donc plus innovants ?
Nordea a pris un temps d’avance sur la mise en œuvre de la deuxième directive sur les services de paiement (DSP2) qui va imposer aux banques la mise à disposition d’API d’accès aux comptes bancaires. La banque nordique communique ainsi sur le processus d’élaboration de ces API et compte en faire un facteur d’innovation et de différenciation, tant au bénéfice de ses clients que de ses développeurs.
Plus globalement, le groupe a clairement pris le virage de l’innovation ces derniers mois, s’associant avec des start-up dans l’épargne et le paiement, puis développant des projets d’Intelligence artificielle. Poursuivant ces efforts, la banque s’ouvre aujourd’hui aux compétences extérieures pour enrichir encore ses services.
Avant Nordea, d’autres banques et start-up s’étaient déjà engagées sur la même voie. Sarling Bank en montrait un exemple en avril dernier, en créant ainsi la première « open-bank » européenne, de même que Monzo. Tout comme de grandes banques historiques, à l’instar de BPCE et son start-up Pass par exemple.