Négociations en cours pour le rachat de Wincor Nixdorf par Diebold

Le constructeur américain Diebold propose de racheter Wincor Nixdorf, portant la valorisation de son concurrent allemand à 1,7 milliard d'euros. Une opération de premier plan qui devrait redessiner le paysage concurrentiel du marché des automates bancaires.

Des négociations exclusives sont en cours entre les deux groupes. L’offre, qui porte sur un montant d’1,7 milliard d’euros en actions et en numéraire, fait suite à l’annonce par Wincor, le mois dernier, d’une proposition de la même teneur de la part de Diebold.

Si elle venait à se concrétiser, cette acquisition placerait le binôme Wincor Nixdorf / Diebold en tête du secteur mondial des automates bancaires. A elles deux, ces entreprises représentent 35 % de parts de marché.

Cette annonce souligne aussi des difficultés chez Wincor. Confrontée à une conjoncture peu favorable sur ses marchés d’implantation (notamment l’Allemagne, la Russie et la Chine), elle a déjà dû se résoudre à restructurer ses activités. Une fois cette transaction autorisée et la fusion effective, la société devrait porter le nom de Diebold Nixdorf.

Notre Analyse : Concentration chez les constructeurs aussi

Cette annonce illustre une volonté de centralisation et place les constructeurs rivaux dans une position difficile, notamment le numéro deux mondial, NCR, qui détiendrait 25 % de parts de marché.

L’entité qui émergerait de la fusion entre Diebold et Wincor engloberait un ensemble très complet de services : conseil, design, construction et logiciels de gestion. 

Par ailleurs, leurs couvertures géographiques respectives s’avèrent très complémentaires. Elles seraient donc d’emblée positionnées sur l’ensemble du continent américain, ainsi qu’en Europe, au Moyen Orient, en Afrique et en Asie. En outre, Wincor étant absent du marché américain, les autorités de la concurrence ne devraient pas faire obstacle à cette opération de grande envergure.

Tout comme dans les grands mouvements d’acteur qui ont eu lieu récemment dans les paiements, c’est la logique économique qui prévaut, pour permettre à ces acteurs d’atteindre une échelle internationale et de résister à une concurrence plus globale.