Logo

Site non disponible sur ce navigateur

Afin de bénéficier d'une expérience optimale nous vous invitons à consulter le site sur Chrome, Edge, Safari ou Mozilla Firefox.

adnews
  • Stratégie d'acteur
  • France

Morning rachetée par Banque Edel

Que s’est il passé entre le mois d’octobre dernier, date à laquelle Morning présentait des résultats encourageants et des projets ambitieux, et ce début d’année 2017 ? Après une erreur de gouvernance la contraignant à cesser toute activité sur injonction de l’ACPR, la néo-banque change d’actionnariat, de dirigeant et de projet. Un petit séisme qui vient illustrer la croissance chaotique de la FinTech en France.

La Tribune révèle aujourd’hui que la start-up Morning va être progressivement rachetée par Banque Edel, filiale du groupe E.Leclerc. La Maif, son principal actionnaire jusqu’ici, garderait des parts dans la start-up. Son fondateur en revanche, Eric Charpentier, est évincé.

En dépit d’un démarrage prometteur, Morning a en effet connu une crise profonde. L’ACPR suspendait ses activités en décembre dernier suite à un usage illicite des fonds de ses clients, pour garantir le lancement d’une nouvelle activité (la carte de paiement Morning).

Les deux actionnaires utiliseront désormais la solution technologique de Morning pour la proposer en marque blanche à de nombreuses entreprises intéressées pour proposer des services de paiement à leurs clients finaux. C’est sur cette activité BtoB que la Maif et Banque Edel comptent pour rentabiliser leur investissement. La néo-banque devra aussi faire face à une réduction de ses effectifs.

Notre analyse : Banque / FinTech, retour à la réalité

L’annonce du sauvetage de Morning fait l’effet d’une petite bombe sur le marché de  la FinTech, d’autant que cette collaboration aura longtemps été présentée comme exemplaire au fil des conférences. La fin de l’année 2016 a pourtant montré que le manque de dialogue et l’incompréhension entre investisseur et start-up étaient largement en cause dans l’échec survenu après.

Cette issue a le mérite de montrer au grand jour le challenge que représente ce type de collaborations entre deux univers éloignés. Mais aussi d’attirer l’attention des prétendants au titre de néo-banque sur le niveau d’exigence réglementaire et la difficulté d’accès au marché du paiement, a fortiori sur le segment BtoC. Les choix de Maif et Banque Edel confirment une fois encore à quel point le segment BtoB offre davantage d’opportunités.

Enfin, cet évènement peut être vu comme le signal d’une nouvelle ère dans la collaboration entre banques et FinTech, qui devrait ouvrir la voie à une nouvelle génération d’acteurs et une nouvelle forme de concurrence.