Lydia réussit une nouvelle levée de fonds et séduit Tencent
LES FAITS
- La FinTech parisienne, spécialisée dans le paiement mobile, a annoncé avoir bouclé une nouvelle levée de fonds d’un montant de 40 millions d’euros.
- Le tour de table a été mené par Tencent avec la participation de ses actionnaires historiques : Open CNP par CNP Assurances, NewAlpha et XAnge.
- Objectif : accélérer le déploiement de sa plate-forme dans le reste de l’Europe.
- Lancée en 2013 en tant qu’application de virements bancaires entre particuliers, Lydia a rapidement multiplié les services. Elle permet désormais entre autres de :
- regrouper les comptes bancaires et faire des virements bancaires ;
- créer des cagnottes en ligne ;
- programmer des paiements récurrents ;
- payer avec le mobile via Apple Pay, Google Pay, Samsung Pay ou par QR Code.
- souscrire une assurance habitation avec Luko, un prêt instantané avec Banque Casino ou une assurance du téléphone mobile avec CNP Assurances.
- Présente en France, au Royaume-Uni, en Irlande, en Espagne et au Portugal, Lydia va utiliser le nouvel apport de capital pour poursuivre sa conquête de l’Europe. La FinTech dit vouloir déployer son modèle de plate-forme à grande échelle.
Lydia en CHIFFRES :
- 3 M d’utilisateurs
- 60 M€ levés depuis sa création
- Une part de marché de 25 % parmi les 18-30 ans.
ENJEUX
- Le PayPal de la nouvelle génération mobile. Lydia dit être en bonne position pour apporter aux consommateurs une alternative crédible au modèle traditionnel de distribution des services financiers. Le géant chinois voit en la FinTech made in France, un futur leader européen des services financiers sur mobile. C’est d’ailleurs le modèle de WeChat qui a guidé Lydia avec le lancement de sa marketplace, Le Marché.
- Le rêve européen. WeChat Pay, le wallet de Tencent, a plus d’un milliard d’utilisateurs en Chine mais peine à se développer hors de ses frontières. A l’image d’Alipay, WeChat Pay est toutefois de plus en plus présent dans l’Hexagone. Des centaines de milliers de touristes chinois les utilisent au quotidien. L’investissement dans Lydia pourrait être un moyen pour le géant chinois de tester l’appétence des consommateurs européens pour les moyens de paiement mobile et les applications incluant le paiement parmi d’autres services financiers.
MISE EN PERSPECTIVE
- La jeune pousse parisienne a réalisé plusieurs levées de fonds dont une en 2014 pour un montant de 3,6 millions d’euros puis une autre de 7 millions d’euros en 2016. Le dernier tour de table a été réalisé en 2018 avec près de 10 millions d’euros. La dernière opération porte à plus de 60 millions d’euros les fonds levés par la jeune pousse.
- Outre l’expansion européenne, l’apport en capital permettra également à la FinTech française de rivaliser avec les néo-banques comme N26 et Revolut, qui tentent de se faire une place aux Etats-Unis après avoir séduit le marché européen.