L’IA toque à la porte des paiements corporate
Le secteur financier semble surpasser les autres en termes d’adoption de l’intelligence artificielle, celle-ci remodèle presque toutes les activités bancaires. Dernier exemple en date, la célèbre banque d’affaires américaine JPMorgan, qui aurait adopté l’IA pour ses activités de paiement BtoB afin d’anticiper les besoins de ses clients professionnels. Une première mondiale.
JPMorgan serait en train de tester un bot doté d’intelligence artificielle dans le cadre de la gestion des flux de trésorerie et des paiements commerciaux à l’international. Le développement se fait en partenariat avec Kasisto, une start-up new-yorkaise qui fournit des assistants virtuels conversationnels pour les applications mobiles des entreprises.
La particularité du nouveau chatbot de JPMorgan est d’apprendre de lui-même, en temps réel, les tâches complexes, pour mieux planifier les prochains mouvements de fonds. La banque américaine imagine par exemple que le chatbot pourrait suggérer à son utilisateur de prendre contact avec les entreprises en cas de retard de paiement ou lui proposer d’effectuer un paiement en devises étrangères si besoin et à chaque fois qu’il le faut.
JPMorgan lancera un projet pilote dans les jours qui suivent avec quelques dizaines de clients et prévoit un soutien humain en cas d’échec du programme. La banque américaine n’a pas dévoilé le coût du projet mais précise qu’il représente au moins 40 % de son budget annuel alloué à la R&D.
Mise en perspective – L’IA au service de l’automatisation intelligente des paiements
Après avoir intégré l’intelligence artificielle à ses activités de trading par le biais de son robot LOXM, la banque d’affaires américaine continue de repousser les limites de l’automatisation et planche cette fois-ci sur le segment de la gestion de trésorerie. Ce dernier a généré des revenus d’environ 7,6 milliards de dollars en 2017, un chiffre qui devrait augmenter de 7 % par an, jusqu’en 2025.
Le nouvel outil devrait permettre à JPMorgan de maintenir son avantage face à des concurrents comme Citigroup. La banque américaine n’est néanmoins pas la seule à s’être penchée sur le sujet. D’autres institutions bancaires, comme Wells Fargo et Bank of America, seraient en train de préparer des assistants virtuels basés sur l’intelligence artificielle au profit de leurs entreprises clientes. Contrairement aux solutions d’agent conversationnel destinées aux clients particuliers, ces outils peuvent présenter de nombres défis pour les programmeurs d’intelligence artificielle notamment dû à la complexité de la gestion des comptes entreprises.