Les cinq priorités de la stratégie française des paiements
Le nouveau Comité National des Paiements Scripturaux (CNPS) annonce les principaux axes de son action : promouvoir des produits innovants de paiement et peser sur la conception des instruments européens.
Le tout nouveau CNPS s’est réuni le 8 juillet. Lors de cette seconde séance, depuis sa création par le gouvernement fin 2015, il a adopté un plan de travail annuel en 5 points :
- suivre la fin de migration vers les moyens de paiement SEPA,
- étudier la réduction de l’usage du chèque entre entreprises, notamment par la communication et la pédagogie,
- identifier comment développer des offres de virement référencé et de virement instantané,
- suivre les paiements sans contact et par carte de petits montants,
- organiser une veille technologique sur les innovations dans les paiements.
En outre, le Conseil a répondu à la consultation de l’EPC sur les spécifications du virement instantané paneuropéen (SEPA). Le CNPS a souligné la nécessité d’en préciser les règles, pour assurer sa sécurité et son efficacité d’ici son entrée en vigueur en novembre 2017.
Notre analyse : Des priorités resserrées
Créé par Bercy à la suite des Assises Nationales du Paiement de 2015, le CNPS prend pied au sein d’un paysage déjà riche en organes de direction : Comité d’Orientation des Moyens de Paiement, COMP du CFONB, Comité National SEPA, Comité Consultatif du Secteur Financier, etc..
Ces 5 priorités de l’année à venir révèlent un positionnement encore hésitant entre la coordination (suivre les déploiements et migrations) et la direction des orientations : réduire, par la persuasion, la part du chèque sur le segment peu polémique des règlements interentreprises ; compléter la gamme de services du virement ; peser sur le futur virement en temps réel (SCT Inst de l’EPC). Ce dernier axe est en effet délicat, les contrôles de sûreté se conciliant mal avec l’instantanéité.