Le crowdfunding se développe dans les pays baltes
Les Estoniens ont de plus en plus souvent recours à des offres de crédits alternatives pour financer leurs projets, grâce à des acteurs locaux tels qu’isePankur, le service phare de financement en P2P en Estonie.
- isePankur fonctionne sur le modèle des plates-formes de financement en P2P, comme un intermédiaire entre les demandeurs de fonds et les investisseurs particuliers. Les demandeurs présentent leur projet, les prêteurs choisissent à qui ils souhaitent accorder leurs fonds et leur confiance.
- Les taux d’intérêt appliqués varient selon le nombre d’investisseurs qui choisissent de prêter ; mais ils sont quasiment deux fois moins élevés que ceux proposés par les organismes de prêt traditionnels. isePankur applique pour sa part un taux maximum fixé à 28 %.
- Le taux de défaut de paiement est de 3 %, mais ces pertes sont immédiatement absorbées par les intérêts perçus sur les autres remboursements. Le retour sur investissement net constaté en moyenne sur la plate-forme est de 15 %.
Notre Analyse
La crise et le durcissement des conditions d’accès au crédit en Estonie et plus largement en Europe ont finalement participé à la croissance d’un nouveau marché de la finance collaborative. isePankur a enregistré 1,5 millions d’euros prêtés fin 2012 (+ 50 % en un an), pour un montant moyen par prêt de 567 euros. Depuis le mois d’octobre, isePankur a ouvert sa plate-forme aux investisseurs étrangers.
Au-delà de l’Estonie, la demande est croissante : fin 2012 en France, Prêt d’Union avait déjà reçu un milliard d’euros de demandes de financement en un an.
L’Europe attire aussi des acteurs internationaux. Ainsi la plate-forme américaine Rally.org a choisi d’ouvrir un bureau en Allemagne pour y développer le marché du P2P lending.