Le crowdfunding passe en mode social

La plateforme de crowdfunding allemande «Mein Grundeinkommen», (comprendre «mon revenu de base ») présente un modèle de financement à part, ne portant pas sur la notion de projet mais de revenu de base. Les citoyens sont tous invités à participer pour soutenir cette action sociale.

La plate-forme est ouverte à tous les citoyens, participants au financement ou demandeurs d’un revenu de base. Sans aucune condition d’accès (âge, revenus,....) tous peuvent prétendre à recevoir 1000 euros par mois pendant un an.

Les membres sont invités à cotiser sur le site. Chaque 12 000 euros récoltés sont ensuite alloués à un candidat au revenu de base, sélectionné par tirage au sort.

Lancée en 2014, la plate-forme compte aujourd’hui près de 21 000 participants. 16 personnes ont ou sont actuellement financées.

Notre analyse : La puissance disruptive du crowdfunding

Alors que l’Europe peine à sortir de la crise, les pistes économiques alternatives se multiplient. Le crowdfunding prend toujours plus d’ampleur et peut éventuellement faire partie de ces alternatives, comme l’avait par exemple montré le projet de rachat de l’aéroport de Toulouse créé en 2014 sur la plate-forme WiSEED.

L’initiative de « Mein Grundeinkommen » se distingue par son approche sociale et son principe d’égalité. La réussite de la plate-forme illustre le fait que, derrière cette approche disruptive, se cache une attente des particuliers à répondre par leurs propres moyens à une certaine urgence.

L’Allemagne n’en est pas à sa première initiative sociale. En 2012, l’association Bewegungstiftung créait une fondation destinée à financer par l’épargne des particuliers des actions de protestation citoyennes (Protestsparen).