La Turquie mise sur la blockchain pour lancer un projet autour de l’identité numérique
La Turquie annonce lancement d'un projet d'application d'identité numérique basée sur la blockchain, peu de temps après que sa banque centrale a terminé ses premiers tests CBDC.
LES FAITS
-
Dans le cadre de Digital Turkey 2023, le vice-président turc Fuat Oktay a annoncé que les citoyens pourront utiliser une identité numérique basée sur la blockchain pour entrer dans le "e-Devlet".
-
Ce dernier, est le portail gouvernemental numérique du pays. Il permet aux citoyens d’accéder à de nombreux services publics. L’identité numérique permettra de vérifier l'identité des citoyens turcs lors de leurs connexions.
ENJEUX
-
Réduire les risques d'usurpation d'identité : la blockchain peut révolutionner la sécurité car elle est difficile à pirater. Les services du Web3 sont plus sécurisés et accessibles grâce au nombre de nœuds inclus dans une blockchain. Cette technologie offre des standards élevés de transparence et de sécurité car elle fonctionne sans organe centrale de contrôle et facilite le stockage et la transmission des données.
-
Accélérer les démarches administratives grâce à la dématérialisation : la blockchain accélère également la dématérialisation des démarches administratives, elle permet d'adapter les supports aux nouveaux usages des citoyens. Elle permet également des gains de temps et d'argent.
-
La Turquie investit massivement dans la blockchain : après plusieurs annonces concernant des projets alimentés par la blockchain, cette annonce suggère que la Turquie lancera bientôt une initiative globale visant à promouvoir l'adoption de la blockchain dans le pays.
MISE EN PERSPECTIVE
-
La Turquie a annoncé plusieurs projets de blockchain au fil des années, mais à date très peu se sont concrétisés. Les plans du pays pour construire une infrastructure nationale de blockchain remontent à 2019. Mais à part quelques projets conceptuels et des tests de monnaie numérique de la banque centrale, qui ont été achevés après plusieurs échéances retardées, les objectifs en matière de blockchain non pas encore porté leurs fruits.
-
En janvier 2020, le centre culturel turc de Konya a développé un projet "City Coin" qui permettait aux citoyens de payer les services publics, mais aucune nouvelle mise à jour n'a été partagée avec le public au cours des deux dernières années.
-
La Corée du Sud est l'un des pionniers dans ce domaine. La Corée du Sud avait annoncé en 2022, qu'ils adopteront des cartes d'identité numériques basées sur la blockchain en 2024. Les autorités locales n'exigent plus de carte plastique pour l'identification. Un smartphone suffira pour prouver son identité et accéder aux différents services publics.