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Goldman Sachs exporte son activité de crédit en Europe

Marcus, banque de détail en ligne de Goldman Sachs, décide de lancer son activité de crédit à la consommation, d’abord au Royaume-Uni (en 2019) puis en Allemagne. C’est notamment à cause de la baisse des activités de banque d’investissement, moins rentables depuis la crise financière de 2008, que l’acteur décide d’exporter sa banque de détail en Europe.

Suite à l’acquisition de 16 milliards de dollars de dépôts auprès de General Electric en 2015, Goldman Sachs a développé une plateforme d’épargne en ligne, ainsi qu’une activité de crédits dédiés aux particuliers, avant d’ouvrir sa filiale Marcus, basée à Salt Lake City.

Le choix de l’acteur de se développer en Europe et particulièrement au Royaume-Uni n’est pas le fruit du hasard, car il s’agit d’un terrain propice où sont localisées 50 % des plateformes de prêts entre particuliers européennes.

Dans le même temps, Marcus a connu une vraie ascension aux Etats-Unis : les dépôts représentent plus de 20 milliards de dollars et plus de 3 milliards de dollars de prêts ont été accordés depuis 2016. Enfin, tout récemment, la banque aurait décroché un partenariat avec Apple pour le lancement d’une carte de crédit très attendue.

Mise en perspective : Le crédit conso, un moyen de refaire surface après la crise financière

Selon Marcus, le développement de son activité relative au crédit représente un enjeu primordial et stratégique au sein de sa banque de détail, qui contribuerait à près de 20 % des 5 milliards de dollars de revenus supplémentaires qu’il compte dégager d’ici 2020. Son offre combinée d’épargne et de crédit va lui permettre de concurrencer les prêteurs traditionnels, mais aussi les plateformes de prêts P2P, à l’image de l’anglais Zopa.

En outre, cette volonté de séduire le secteur de la banque de détail au Royaume-Uni et en Allemagne n’est pas anodine pour l’acteur. En effet, les grands groupes britanniques ont subi la crise financière de 2008 de plein fouet et ont ainsi dû s’adapter (à l’instar de RBS par exemple). C’est aussi la terre natale de nombreuses néo-banques, qui favorisent l’innovation, en collaboration avec un gouvernement désireux de pousser l’ouverture du marché. Les Allemands sont, quant à eux, davantage réceptifs aux offres bancaires en ligne et, là aussi, nombre d’acteurs tels que N26 l’ont bien compris. Goldman Sachs pousse donc plus loin un avantage que lui confère aussi son statut particulier de banque « technologique », pas si éloigné des start-up de la FinTech malgré son âge.