GoCardless lève des fonds et part à la conquête de nouveaux marchés
LES FAITS
- La FinTech londonienne, spécialisée dans la dématérialisation et la simplification des paiements récurrents par prélèvement automatique, annonce avoir réussi une levée de fonds de 75 millions de dollars, soit 66 millions d’euros.
- Le tour de table a été mené par le fonds de capital-risque GV (ex-Google Ventures), Adam Street Partners et Salesforce Ventures avec la participation de partenaires historiques tels qu’Accel, Balderton Capital et Notion Capital.
- Objectif : présente au Royaume-Uni, en Allemagne, en France et en Australie, la jeune pousse britannique souhaite étendre ses activités eu Europe, en Asie et en Amérique du Nord.
- Business Model : GoCardless s’adresse aux entreprises qui facturent régulièrement leurs clients et prélève une commission de 1 % sur chaque transaction pour se rémunérer.
- Forte de cette nouvelle levée de fonds, la FinTech britannique entend également mettre en place de nouveaux services tels que les règlements instantanés ou encore le paiement transfrontalier, en s’appuyant sur des partenaires, à l’image de TransferWise.
GoCardless EN CHIFFRES
- 300 collaborateurs
- 40 000 entreprises clientes dont 1 500 dans l’Hexagone.
- 10 Mds $ de paiements traités chaque année.
- Un financement total de 123 M$ depuis 2011.
ENJEUX
- Surfer sur le développement des services par abonnement. La forte multiplication des abonnements et des plates-formes en mode SaaS au niveau mondial a permis à GoCardless d’accélérer sa croissance. Elle tire ainsi profit d’un marché à fort potentiel qui pèserait plus de 41 000 milliards de dollars.
- Accélérer son développement à l’international. GoCardless souhaite construire le premier réseau mondial de paiements de banques à banques. La FinTech dit vouloir couvrir 35 pays et 70 % du volume des paiements récurrents dans le monde, d’ici fin 2019.
- L’impact du Brexit. La jeune pousse britannique dit avoir anticipé les différents scénarii possibles pour continuer d’assurer les paiements de ses clients dans toute l’Europe. Dans cette perspective, une demande d’agrément est en cours auprès de l’ACPR.
MISE EN PERSPECTIVE
- Il y a tout juste un an, GoCardless annonçait son déploiement officiel dans l’Hexagone en ouvrant son bureau dans la capitale. Elle a déjà séduit 1 500 entreprises et espère désormais passer le cap des 10 000 sociétés clientes d’ici deux à trois ans. Ce cinquième tour de table devrait également lui permettre de doubler ses effectifs en France.
- Elle s’y heurte cependant à la concurrence des banques traditionnelles mais aussi à celle des FinTech telles que SlimPay. Cette dernière s’est déjà lancée aux Etats-Unis via un partenariat avec la plate-forme de gestion d’abonnements Zuora. Un bureau a aussi été ouvert à San Francisco.