Fintech : quelles évolutions de l’échiquier européen ?

Brexit, nouvelles réglementations liées à la banque et aux moyens de paiement, évolutions économiques et politiques… Les actualités ne manquent pas dans une région marquée par une nouvelle vague business impulsée par la tech et les secteurs financiers, notamment.

Conscients des potentialités de l’approche transfrontalière dans un continent caractérisé par une volonté politique et économique d’harmonisation, professionnels et pouvoirs publics semblent converger vers une approche géostratégique constitutive de l’écosystème de demain.

Evolutions des Places financières de Paris, ou encore Francfort, sous l’effet d’un Brexit qui n’est pas sans conséquences, modification des pouvoirs en place et nouvelles vagues tech prometteuses dans certaines capitales européennes à l’image de Lisbonne, désormais ville d’accueil du Web Summit, etc. Les tendances sont nombreuses dans le marché de la fintech en Europe. A l’instar de la France ou encore de l’Allemagne ou des Pays-Bas qui sont réputés comme foyers d’innovation centraux en Europe, d’autres pays tirent progressivement leur épingle du jeu.

Exemple récent : la visite de Charles Bowman, lord-maire de Londres, à Lisbonne, le 5 mars 2018, manifestant un intérêt certain de La City pour le hub technologique de la ville blanche. Et pour cause, rappelons que les pouvoirs publics nationaux ont récemment encouragé les initiatives de type « start-up » ce qui s’ajoute à une vague d’expatriation essentielle pour le développement économique de ce pôle urbain européen. Récemment créée, l’Association fintech et insurtech Portugal (Afip) prévoit ainsi de nombreux échanges avec des ambassades européennes, ainsi que des organisations latino-américaines dans une optique d’internationalisation des débats. De quoi confirmer que l’approche transfrontalière est essentielle dans le secteur européen de la fintech, notamment face aux initiatives de géants américains ou encore asiatiques, internationaux par essence.

Approche transfrontalière

Face à ce constat, les enjeux sont considérables. Les acteurs devront ainsi s’adapter – sinon anticiper – des initiatives réglementaires des plus mouvantes, et s’inscrire dans une démarche évolutive face aux nombreuses mutations de l’activité et des acteurs et à une concurrence des plus accrues. Les pouvoirs publics, pôles de compétitivité, associations et fédérations professionnelles, ainsi que les banques, ont ici un rôle capital à jouer, dans l’accompagnement des évolutions et la complémentarité des activités.

Réalité qui confirme bel et bien que les activités financières de demain seront le fruit d’une collaboration entre tous les maillons de la chaîne, essentielle pour la pérennité des activités et la pédagogie à l’égard des consommateurs finaux, que ce soit sur les nouveaux outils ou usages que sur les problématiques sécuritaires découlant inévitablement de cette profonde mutation du marché.

Auteur : Andréa Toucinho, consultante moyens de paiement et services financiers, ADN’co