Epargne : lancement officiel pour le chatbot bruno
Il a fallu un peu plus de six mois à la start-up Bruno pour officialiser son lancement. C’est chose faite aujourd’hui, grâce à une levée de fonds de grande ampleur pour une toute jeune FinTech. L’entreprise déploie son chatbot dédié à l’épargne intelligente sur Facebook Messenger, un canal considéré comme stratégique.
Bruno lance officiellement aujourd’hui son assistant personnel intelligent accessible depuis Facebook Messenger. L’outil se connecte aux comptes bancaires de ses utilisateurs et les analyse pour aider ces derniers à mettre de l’argent de côté.
Pour ce lancement, Bruno s’appuie sur une levée de fonds d’un million d’euros réalisée auprès du fonds d’investissement 360 Capital Partners et de Business Angels, parmi lesquels Alexandre Prot (Qonto).
Grâce à son modèle de micro-épargne, Bruno estime que ses utilisateurs peuvent mettre de côté près de 120 euros en moyenne par mois. Le service se connecte aux comptes bancaires des utilisateurs et demande une validation de transfert d’argent via Messenger pour épargner. Des notifications quotidiennes paramétrables permettent aussi de suivre le solde de son compte et son épargne. Trois profils sont disponibles : détente, normal et ambitieux.
Mise en perspective : Allier chatbot et PFM pour une épargne facile
Au moment de sa présentation en juin 2017, Bruno profitait de l’emballement médiatique et financier entourant le sujet du chatbot. Aujourd’hui, si le nombre d’offres a explosé, l’enthousiasme est légèrement retombé face à la difficulté d’implémenter une solution fiable qui trouve son public. La multiplication des propositions a entretenu un flou plutôt qu’une transformation concrète des usages.
Le cas de Bruno pourrait cependant sortir du lot. Son service n’est pas encore totalement abouti. Mais cette récente levée de fonds devrait lui permettre de l’optimiser rapidement. Elle lui permettra surtout de financer les développements déjà prévus ; Bruno envisage notamment de proposer des offres de placements rémunérés, moyennant commission.
D’autant que Bruno parie sur Facebook Messenger pour exister. Avec 33 millions d’utilisateurs actifs en France mi 2017, Facebook est le premier réseau social de l’Hexagone. 1,3 milliard de personnes utilisent Messenger chaque mois dans le monde. Ce choix de canal est raisonné de la part de Bruno, qui cible avant tout les jeunes actifs et prend pour modèle WeChat, misant sur l’avenir des messageries instantanées.