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En bref : Lutte anti-blanchiment - N26 sous surveillance

La BaFin, l'autorité allemande de supervision des marchés financiers, a publié il y a quelques jours une ordonnance de prévention du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme concernant N26.

La néo-banque est contrainte de mettre en œuvre des contrôles internes renforcés et des sauvegardes appropriées afin de se conformer aux exigences en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Des lacunes ont en effet été constatées par la BaFin qui a nommé un commissaire en charge de surveiller la mise en conformité rapide de la FinTech. 

Avec 7 millions de clients, N26 s'est imposée comme une référence parmi les FinTech européennes. Une taille critique qui pousse les régulateurs à davantage de surveillance.

La FinTech est par ailleurs valorisée à 3,6 milliards de dollars depuis sa dernière levée de fonds, et ce en dépit de ses pertes toujours importantes (estimées à 110 millions d'euros en 2020).

N26 va devoir s'assurer qu'elle dispose "du personnel et des ressources techniques et organisationnelles adéquats" pour se conformer à la loi allemande contre le blanchiment d'argent, indique le régulateur.

Cette décision intervient deux ans après un premier rappel à l'ordre. En mai 2019, la BaFin avait soulevé un certain nombre de préoccupations concernant le parcours de KYC de la FinTech, notamment la possibilité de créer un compte avec de fausses informations.

Un tour de vis des régulateurs

Outre N26, en France, c'est aussi Carrefour Banque qui vient d'être sanctionnée par l'ACPR pour des manquements en matière de lutte anti-blanchiment et de surveillance des personnes politiquement exposées.

Un blâme et une sanction de 1,5 million d'euros ont donc été appliqués à l'encontre de Carrefour Banque et de BNP Paribas qui détenaient 40 % des parts de C-Zam. Car c'est le compte C-Zam qui posait problème, alors qu'aucun document justificatif de revenus ou de patrimoine n'était exigé lors de l'ouverture d'un compte. Jusqu'à 100 000 alertes d'irrégularités de revenus auraient été enregistrées par l'ACPR.