Distribution : la reconnaissance faciale sert l’ultra-personnalisation

LES FAITS

• Un spécialiste technologique de la distribution alimentaire (Cali Group) s’est associé à un professionnel de la fidélisation (Brierley Partners) pour travailler autour de l’avenir possible de la reconnaissance faciale en point de vente.

• Brierley Partners porte un programme de fidélisation baptisé LoyaltyOnDemand, qui s’adapte, comme son nom l’indique, aux attentes de ses clients professionnels.

• Cali Group porte pour sa part un programme d’encaissement et de paiement dédié aux restaurateurs et basé sur la reconnaissance faciale.

• Les deux experts ont profité du salon du retail NRF 2020 pour présenter les grandes lignes de leur future collaboration.

• Cette dernière sera basée sur l’usage de la reconnaissance faciale dans le cadre de la personnalisation des offres de Cali Group.

• Sur le plan technologique, le logiciel de reconnaissance faciale de Cali Group, PopID, sera couplé à la plate-forme de fidélisation de Brierley Partners. Cette dernière analyse des informations contextuelles en temps réel ajoutées à celles des achats pour personnaliser ses messages commerciaux.

• Les deux partenaires envisagent même de personnaliser leurs recommandations en fonction de l’humeur de leurs clients, reconnue par le logiciel. Concrètement, la commande d’un client présent à un kiosque pourra être personnalisée en fonction de l’historique de son compte client, voire de ses expressions faciales, analysées en temps réel.

CHIFFRES-CLES

• 2017 : Lancement d’un dispositif de reconnaissance faciale pour commander et payer ses burgers dans un restaurant de Cali Group
• 80 % des clients ont opté pour cette technologie durant les tests
• PopID serait précis à 99,9 %

ENJEUX

• Limiter les frictions liées au paiement : Cali Group précise que ses ambitions sont avant tout de réduire les files d’attente en caisse, mais également de proposer des kiosques multi-usages tout en un limitant les frais de transactions et d’équipement en terminaux mobiles.

• Recopier le modèle chinois : Cali Group espère, avec PopID, participer à l’adoption rapide de la reconnaissance faciale aux Etats-Unis, et suivre le schéma asiatique où près d’un milliard de consommateurs utilisent leur visage comme moyen de paiement ou d’accès selon ses estimations.  

MISE EN PERSPECTIVE

• Encore à l’état de projet, ce partenariat porte néanmoins les promesses de toutes les opportunités ouvertes par un tel rapprochement technologique. Le logiciel PopID de Cali est déjà opérationnel chez plusieurs restaurateurs, dont la chaîne Dairi-O, CaliBurger ou Deli Time.

• Reste à anticiper les dérives possibles de l’application de telles technologies. La Chine en reste l’exemple le plus criant. La reconnaissance faciale y est devenue une obligation depuis que les opérateurs téléphoniques doivent enregistrer la photo de leurs clients pour leur vendre un téléphone mobile. Des tests de sécurité par reconnaissance faciale à l’entrée des stations de métro sont aussi menés.

• L’Europe, pour sa part, fait machine arrière, du moins pour le moment. La Commission Européenne envisage ainsi d’interdire l’usage de la reconnaissance faciale dans les lieux publics, pour une durée qui pourrait aller de 3 à 5 ans, le temps de trouver les garde-fous nécessaires à son usage.