Des robots à l’accueil des agences HDFC Bank
La banque indienne HDFC s’engage dans la voie de la robotisation. Elle vient en effet d’annoncer l’installation de robots humanoïdes dans ses agences, afin d’améliorer l’accueil et l’accompagnement de ses clients. L’initiative intervient en plein questionnement sur la menace sociale que l’automatisation fait peser sur les salariés du secteur financier.
Les agences bancaires de HDFC Bank accueilleront prochainement leurs premiers robots humanoïdes Ira (pour « Intelligent Robotic Assistant »), développés par la société Asimov Robotics. Une première agence est pour l’instant concernée par ce déploiement.
Le rôle de ces robots sera dans un premier temps limité à l’accueil des clients. Cette première initiative vise à tester l’efficacité des robots en zone d’accueil et à sonder la satisfaction de ses clients.
La banque se défend d’envisager le remplacement de ses équipes humaines par des robots. A terme, HDFC Bank prévoit néanmoins d’intégrer davantage de technologies innovantes (notamment d’Intelligence Artificielle) pour moderniser son offre.
Analyse : La menace robotique pèse sur l’emploi du secteur financier
La démarche de HDFC Bank s’inscrit dans l’idée de renforcer les équipes humaines par une flotte de robots. Une première étape avant le remplacement des conseillers ? L’aspect humanoïde des robots Ira pourrait renforcer cette impression, même si la banque n’en est pas encore à ce stade.
Des questions sociales de plus en plus légitimes
La question prend de plus en plus de sens au fur et à mesure que les tests d’intégration de robots dans les sociétés de service se multiplient. Le spécialiste de la téléphonie Softbank avait fait un pas dans ce sens au Japon en février 2016 : une de ses boutiques remplaçait ainsi la majorité de son personnel humain par une équipe de robots d’Aldebaran Robotics.
Plus récemment, toujours au Japon, un assureur a annoncé officiellement que l’intégration du programme d’Intelligence Artificielle Watson d’IBM dans ses systèmes allait déboucher sur la suppression de 34 postes actuellement occupés par des humains.