Crédit Mutuel-CIC présente son portefeuille électronique

A son tour, le groupe mutualiste se lance sur le marché des portefeuilles mobiles bancaires en présentant sa propre solution baptisée Fivory. Le Crédit Mutuel-CIC tentera d’imposer sa solution parmi les nombreuses offres déjà présentes sur le marché français des paiements.

Fivory est une application mobile ouverte à tous les utilisateurs d’un smartphone, pas seulement aux clients du Crédit Mutuel-CIC. Ces derniers la téléchargent et entrent un code à cinq chiffres avant d’enregistrer les coordonnées de leur carte bancaire.

Le système repose, pour le paiement en boutique, sur le NFC (grâce à un sticker pour les mobiles non compatibles) ou sur des QR Code. La validation du paiement nécessitera la saisie du numéro de téléphone sur le TPE du commerçant.

Le lancement officiel du service est prévu pour le 17 mai à Boulogne-Billancourt. Une centaine de commerçants seraient déjà prêts à accepter Fivory en tant que moyen de paiement et outil de gestion de la relation clients (soumis à un abonnement de quelques dizaines d’euros par mois).

Notre Analyse : Fivory, pour lutter contre la concurrence

Paylib et Kwixo, par exemple, sont des solutions déjà portées par les banques françaises. Leur positionnement sur le marché du paiement mobile est indispensable : en effet, les solutions alternatives proposées par d’autres acteurs (dont les télécoms, avec Orange par exemple) présenteraient pour elles un risque de désintermédiation.

Quelle différenciation pour conquérir ce marché ?

Crédit Mutuel-CIC tente de se démarquer en présentant son offre comme un outil complet de shopping connecté plus que comme un portefeuille mobile. La banque développe aussi son réseau d’acceptation avec les commerces de proximité.

Elle considère le mobile comme l’outil central de la gestion de relation client. Conviction renforcée par les chiffres de différentes études (IFOP, Gartner, Fevad) établissant que sur la moitié des Français possédant un smartphone, 82 % d’entre eux l’utilisent en magasin… Jusqu’au paiement ?