Cash in Time : l’affacturage digital made in Crédit Agricole
Crédit Agricole Leasing & Factoring met en avant son nouveau service baptisé Cash In Time. Totalement numérique, il vise à simplifier le financement des factures de ses clients. De quoi satisfaire les besoins grandissants en matière de flexibilité des petits professionnels.
Cash In Time porte la promesse de financer les factures des clients de la banque en moins de 24 heures, et même moins de 12 heures pour les clients du groupe. Cette rapidité de traitement des demandes est permise par l’usage du canal numérique. L’entreprise, après avoir créé son compte client, cède une ou plusieurs factures, qui lui sont immédiatement payées par Crédit Agricole, qui prend le relai sur la relance client.
La cible de Cash In Time est composée des TPE et PME en particulier, même si toutes les entreprises françaises exerçant une activité en BtoB peuvent souscrire l’offre.
Le service est accessible sans engagement, moyennant une commission fixe de 3,5 % prélevée sur le montant TTC de chaque facture financée. Les factures cédées peuvent être d’un montant de 1 000 à 150 000 euros.
Mise en perspective : Des offres croissantes pour un besoin réel
Les besoins en matière de flexibilité sont de plus en plus forts chez les petites entreprises, qui sont la cible de ce type d’offres. L’évolution du marché s’en ressent ; selon la Banque de France, l’activité d’affacturage était estimée à 236,9 milliards d’euros en 2016, contre 215 en 2015 et seulement 131 en 2010.
Pour présenter son nouveau service, le directeur général de Crédit Agricole Leasing & Factoring, précise que le groupe s’est inspiré de services déjà proposés par des start-up pour lancer Cash In Time. Ce marché était en effet d’abord porté par les offres de FinTech. En France, c’est Finexkap, mais aussi Aston iTrade Finance, qui se sont peu à peu imposées dans le paysage. A l’étranger, Arex a innové en lançant une place de marché dédiée au financement de factures ; pour sa part, YayPay propose un logiciel de gestion du poste client, conçu à la base pour les petites entreprises, mais qui n’a pas tardé à trouver sa cible parmi les plus grandes, désireuses d’optimiser leur gestion.
Mais, quelle que soit leur stratégie, l’affacturage digital intéresse aussi les grandes banques. Avant Crédit Agricole, BNP Paribas lançait ainsi Finsy et ING s’associait à une FinTech spécialisée (Invipay) pour créer une plate-forme d’affacturage. BPCE fait pour sa part figure de pionnière puisque la banque est présente sur ce marché depuis 2014.