Caisse d'Epargne s'engage avec Virgil auprès des jeunes primo-accédants

LES FAITS

• La jeune FinTech Virgil vient d'implémenter son offre au sein d'un nouveau partenaire bancaire, pour aider les plus jeunes à accéder à la propriété immobilière. Son nouveau partenaire est en effet Caisse d'Epargne Haut de France.

• Lancée en 2019, Virgil co-investit du capital aux côtés des jeunes actifs qui n'ont pas suffisamment d'apport, pour leur permettre de devenir propriétaire d'un bien. Elle les accompagne par ailleurs pendant tout leur parcours d'achat, de la définition de leur plan de financement à la signature de l'acte de vente. 

• Désormais, elle travaille avec la Caisse d'Epargne Hauts de France pour l'appuyer dans son activité. La banque pourra ainsi proposer à ses clients de laisser Virgil prendre en charge le complément de leur apport. De quoi valider plus facilement leur demande de financement. 

• L'offre est accessible aux clients de Paris et la petite couronne dans un premier temps, elle doit par la suite être étendue. 

• Montant apporté par Virgil : jusqu'à 100 000 euros (ou 20 % maximum du prix du bien). En échange, Virgil est propriétaire d'une part plus importante du bien (si l'apport est de 10 % payé par Virgil, la start-up détiendra 15 % du bien). Cette part sera ensuite rachetée par le propriétaire au bout de 10 ans ou récupéré par Virgil à la revente du bien.

ENJEUX

• Booster son déploiement : Virgil réalisait une levée de fonds fin 2019 pour démarrer son activité. Avec le soutien de Caisse d'Epargne, la FinTech pourra désormais se pérenniser. Virgil envisage désormais d'atteindre 100 transactions par mois d'ici fin 2021.

• Pallier la crise : Après les recommandations du HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière) formulées fin 2019, les établissements financiers doivent désormais composer avec un contexte économique incertain. Les banques ont aussi besoin de l'expertise de certaines FinTech pour permettre d'accompagner les plus jeunes vers la propriété. C'est le cas de Virgil qui permet à Caisse d'Epargne de toucher davantage de primo-accédants, prêts à changer de banque pour concrétiser leur premier achat immobilier.

MISE EN PERSPECTIVE

• En dépit des taux toujours bas sur le marché des crédits immobiliers, les conditions d'accès au financement d'un logement se sont durcies ces derniers mois. Début juin 2020, la part de prêts rejetés est passée de 5,4 % à 6,6 %.

• Les banques doivent désormais faire preuve d'une attention toute particulière s'agissant du taux d'endettement de leurs clients, de maximum 33 %. Ces derniers doivent par ailleurs justifier d'un apport minimum de 10 % du prix du bien à financer. Par ailleurs, la durée du crédit ne devra plus excéder 25 ans, le montant de l'endettement ne pouvant finalement plus être supérieur à l'équivalent de 7 années de revenus du ménage. 

• Selon Century 21, l'apport moyen est de 20 000 euros pour l'achat d'un bien, un montant à son niveau le plus élevé depuis 2015. En outre, selon un sondage OpinionWay, 57 % des locataires en Île-de-France préféreraient être propriétaires de leur logement. Mais pour 41 % d'entre eux l'apport est un problème ; 21 % considèrent qu'ils ne pourraient pas s'acheter assez grand et 13 % estiment que ce qu'ils pourraient s'acheter seraient trop loin de là où ils veulent vivre.

• Récemment, Nexity a souhaité apporter une solution à ce problème avec sa cagnotte, permettant d'alimenter l'apport des primo-accédants.

• La solution de Virgil, rappelle celle du britannique Unmortgage ou de l'américain Divvy, deux FinTech qui deviennent également co-propriétaires du bien aux côtés des acheteurs.