BPCE accélère dans l’accompagnement des start-up
Néobusiness était lancé l’année dernière par la Caisse d’Epargne. Ce dispositif test devait permettre à la banque d’accompagner des entreprises innovantes. Le concept semble avoir fait ses preuves ; aujourd’hui, la banque annonce son déploiement national.
Après une phase de test d’un an, Néobusiness devient donc officiellement un dispositif à part entière utilisé par la banque française pour soutenir l’innovation dans toute la France. 1 000 start-up, PME et entreprises innovantes devraient donc être accompagnées par ce dispositif d’ici 2018, selon les objectifs que la banque s’est fixés.
Afin de généraliser Néobusiness en France, la Caisse d’Epargne s’est engagée à former spécialement 50 chargés d’affaires, soit une force commerciale doublée par rapport à 2015. L’offre de crédit « Prêt innovation » de la banque sera par ailleurs dotée de 200 millions d’euros supplémentaires pour financer les nouveaux projets.
Cet accompagnement s’appuie par ailleurs sur l’ouverture d’espaces physiques dédiés à l’accompagnement des porteurs de projets. 14 lieux (incubateurs, espaces partenaires ou agences) ont pour l’instant été définis dans des grandes villes de France.
Analyse : Accélération autour de l’innovation
Restée à l’état de test depuis son lancement, l’initiative Néobusiness se concrétise aujourd’hui. Caisse d’Epargne confirme ainsi des engagements pris de longue date. Dans ce programme, s’inscrivent également des ouvertures de lieux en région. Ainsi, la caisse régionale Côte d’Azur a aussi lancé un espace dédié à l’innovation en novembre dernier, la Digital Academy.
L’accompagnement des projets innovants par les banques est très souvent lié à l’ouverture d’espaces de rencontres physiques, propices à la co-création. Ces initiatives viennent aussi remplir, parfois, des objectifs de rentabilisation pour des réseaux de moins en moins fréquentés. Pour la Caisse d’Epargne, il s’agit surtout de mettre en avant son image de banque de proximité pour séduire une cible stratégique.
Cette inflexion stratégique a aussi nécessité que la banque revoie ses critères d’acceptation et d’évaluation du risque, pour permettre à des entreprises innovantes, en phase de démarrage, d’être accompagnées à long terme par la banque.