BNP Paribas Personal Finance lutte contre la fraude au moyen de l’IA

Dans le cadre de son dispositif de lutte contre la fraude, BNP Paribas Personal Finance s’associe à la start-up française Dreamquark, spécialiste de l’intelligence artificielle au sein des banques et assurances. L’objectif de cette start-up est de détecter des cas de fraudes qui n’auraient pas été vus par l’établissement de crédit, en se basant sur un certain nombre d’algorithmes.   

Créée en 2014, Dreamquark est spécialisée dans l’intelligence artificielle, le « deep learning » (technologies d’apprentissage profond) et les réseaux de neurones. Elle travaille avec de nombreux établissements financiers, dont BNP Paribas Personal Finance, pour lutter contre la fraude et le blanchiment. Notons que la start-up avait annoncé une levée de fonds en novembre dernier.

BNPP PF utilise la plateforme de Dreamquark pour lutter contre les fraudes relatives au crédit à la consommation. Pour cela, la jeune pousse évalue de nombreuses variables (plus d’un millier), issues de l’historique de crédit de chaque client, pour établir un profil précis qu’elle rapproche, par la suite, de ceux qui ont déjà fraudé. Le but est de déterminer encore plus précisément les clients réellement susceptibles de rembourser leurs prêts. Son algorithme a été testé sur 1,3 millions de cas.

Ainsi, la solution proposée par la FinTech promet à la banque de faire des économies de gestion en réduisant au maximum les « faux positifs » (transactions réputées frauduleuses et bloquées par les acteurs financiers, alors qu'elles sont licites). Aussi, le gain de temps est important sur des vérifications menées autrefois à la main.

Mise en perspective : Une lutte constante contre la fraude au(x) crédit(s)

L’intelligence artificielle se développe considérablement dans le secteur financier (cas de l’assurance-crédit, de la fraude aux virements entre entreprises, des paiements par cartes bancaires, etc). La solution initiée par Dreamquark est en cours de déploiement dans les 30 pays couverts par l’entité en charge du crédit à la consommation chez BNP Paribas. C’est pourquoi la start-up doit tenir compte des spécificités de chacune de ces régions : par exemple, lors d’une demande de crédit conso en Grande-Bretagne ou en Espagne, il n’y a que très peu de vérifications des pièces d’identité, ce qui engendre un nombre important de faux documents en circulation.

Aussi, les établissements tels que BNPP PF doivent prendre en considération d’autres sujets, tels que la vente de documents directement sur le « Dark Web » ou encore l’apparition de bots capables de faire des demandes de crédit en ligne. Autant de contraintes que l’IA est en mesure de déjouer, comme elle le fait déjà dans le paiement.