Bizao se lance dans le paiement mobile en Afrique
LES FAITS
- Après plus de deux ans d’incubation chez Orange, Bizao qui permet à tout l’écosystème digital d’utiliser les moyens de paiement des opérateurs mobiles en Afrique, s’envole grâce à une levée de fonds d’amorçage.
- Objectif : accélérer le développement du paiement mobile en Afrique.
- Bizao a installé son bureau principal à Paris et a ouvert deux filiales au Sénégal et en Côte d’Ivoire.
- Cible : les éditeurs de contenus ayant une activité en Afrique et les entreprises locales.
- Créée par un ex-collaborateur du groupe Orange, la FinTech a développé une passerelle qui relie les fournisseurs de contenus et de services et les opérateurs téléphoniques afin de faciliter les paiements mobiles.
- Comment ça marche ?
--> Via un contrat unique, un seul flux financier et une seule intégration via API, les entreprises ou commerçants clients pourront accepter les paiements de différents opérateurs de téléphonie mobile.
--> Du côté des utilisateurs, il suffira d’avoir une puce téléphonique, chargée de crédit, et un compte de paiement mobile pour pouvoir payer ses achats.
- Business model : la société se rémunère en prélevant une commission sur chaque transaction.
- Aucune information concernant l’apporteur de fonds ou le montant n’a été communiquée.
ENJEUX
- Mettre fin à la complexité des systèmes de paiement locaux. La société se positionne comme un agrégateur de paiement avec une solution à la fois commerciale et technique. Bizao dit vouloir accompagner la transformation digitale du continent en éliminant les freins liés à la fragmentation du marché des télécoms, à la complexité des négociations, à l’intégration technique et à la lenteur des cycles de paiement.
- De fortes ambitions. Proposée actuellement en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Cameroun, au Congo et au Burkina Fasso, la FinTech souhaite s’attaquer à cinq nouveaux marchés. Le financement devrait lui permettre d’étendre son offre à de nouveaux opérateurs. La jeune pousse ambitionne d’atteindre 500 millions de transactions en 2020.
- Un marché à fort potentiel. Bizao entend s’appuyer sur le taux de pénétration important du téléphone mobile sur les marchés africains cibles. Avec 400 millions de comptes ouverts en Afrique sub-saharienne, le paiement mobile a connu une progression de plus de 40 % ces trois dernières années.
MISE EN PERSPECTIVE
- Bizao n’est pas le premier acteur français à se positionner sur le marché du paiement mobile africain. Orange Money y connaît un franc succès et revendique plus de 14 millions de clients actifs en Afrique. Société Générale y a aussi poussé ses pions avec une offre bancaire basée sur un porte-monnaie mobile, baptisée YUP.