Beazley lance la 1ère obligation pour se protéger contre les cyber catastrophes
L'assureur Beazley vient d'innover sur le marché de la cyberassurance. Le porteur de risque a lancé lundi dernier la première "obligation cyber catastrophe" du marché, qui vise à lui permettre de financer le risque de survenance de ce type de catastrophe. Une première mondiale, qui signale l'évolution du marché vers une financiarisation du risque.
LES FAITS
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Beazley est une compagnie d'assurance qui s'adresse aux entreprises opérant sur des secteurs d'activité spécifiques, pour assurer des risques spécifiques (cyber risque, terrorisme, risque aéronautique, responsabilité des dirigeants, art et métaux précieux, etc.).
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L'assureur a lancé la première cyber cat bond, qui permettra à Beazley de toucher des fonds en cas de survenance de cybercatastrophes d'un montant supérieur à 300 millions de dollars. Les investisseurs, qui acceptent de supporter ce risque élevé, touchent des intérêts si l'évènement ne survient pas.
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Le prêt a un panel d'investisseurs ILS dont Fermat Capital Management, LLC et a été structuré et placé par Gallagher Securities, la branche ILS de Gallagher Re.
ENJEUX
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Développer des solutions efficaces pour couvrir et financer le cyber risque : face à l'augmentation de ce risque et aux montants perdus en cas de sinistre, les entreprises ont de plus en plus de mal à s'assurer et se détournent peu à peu de ce type de couvertures (notamment les plus grandes entreprises). Beazley trouve une solution financière en s'appuyant sur un produit financier risqué qui lui permettra de financer l'indemnisation de ses clients.
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Une réplique des cat bonds : ce principe d'obligation pour financer un risque a été initié pour financer les catastrophes naturelles. Là aussi, devant l'augmentation des sinistres de CatNat, les assureurs ont choisi cette solution financière pour couvrir des montants qui ne le seraient pas autrement. Beazley a donc transposé ce modèle dans la cyber assurance.
MISE EN PERSPECTIVE
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Beazley est depuis longtemps un pionnier sur le marché de l'assurance cyber, où son expertise a permis la création de nouvelles solutions aux défis du cyber-risque et où son approche robuste de la gestion des risques et de la technologie lui a permis de gagner la confiance des investisseurs.
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Le baromètre des risques Allianz 2023 révèle que, comme l'année dernière, la cybersécurité est la principale préoccupation des managers français (40 %). Globalement, ils sont 34 %. A noter qu'en 2022 ils étaient 44 %.