BBVA aide ses clients professionnels à limiter leur impact écologique
Alors que la COP26 se clôture sur un bilan assez mitigé, les initiatives des acteurs des services financiers en matière d'écologie se sont multipliées ces dernières semaines. Les banques sont résolument engagées à réduire leur empreinte écologique. BBVA opte pour une solution directement opérationnelle grâce à un partenariat avec une Fintech et des associations pour compenser les émissions de ses clients.
LES FAITS
- BBVA Anthemis Venture Partnership, l'accélérateur de start-up né des travaux communs menés par la banque espagnole et son partenaire Anthemis viennent d'investir dans la start-up britannique Greenspark.
- Cette dernière est à l'origine d'une plate-forme technologique permettant aux entreprises de réduire l'impact environnementale de leurs activités.
- Cette plateforme vise à déclencher un processus vertueux à partir de l'analyse des activités d'e-commerce, de paiement en ligne ou de marketing notamment.
- De nouveaux abonnés à une newletter, l'envoi ou la réception de commande et toutes autres activités ayant un impact écologique sont compensées grâce à la plantation d'arbres ou au soutien d'opérations de nettoyage des océans par exemple.
- Techniquement, Greenspark permet aux entreprises d'intégrer ses propres outils à leur système de gestion pour automatiser une compensation de leurs activités.
- La start-up travaille ensuite avec des associations pour réaliser ses promesses.
CHIFFRES CLES
Greenspark avance des chiffres pour mettre en avant la valeur de ses partenariats avec des associations :
- Plastic Bank a déjà récupéré et recyclé plus de 10 millions de kg de plastique des océans depuis 2013.
- Eden Reforestation Projects permet de planter environ 5 000 arbres par mois pour compenser l'activité des entreprises clientes de Greenspark.
ENJEUX
- Soutenir une start-up en développement : Greenspark voit sa clientèle augmenter de 20% chaque mois. Elle se développe surtout au Royaume-Uni mais opère aussi ses activités dans d'autres pays européens, aux États-Unis et en Australie.
- Renforcer une stratégie : BBVA se distinguait déjà en mai 2020 en optant pour le lancement d'un outil permettant aux entreprises de maîtriser leur bilan carbone. La banque espagnole s'adressait ainsi aux professionnels plutôt qu'aux particuliers dans sa démarche de développement durable. Avec le soutien de Greenspark, BBVA confirme ses ambitions sur ce thème.
- Assumer un rôle proactif : Si les banques sont longtemps restées neutres quant à leur impact sur la société, ces dernières années ont vu un réel changement s'opérer. Dans la limites des intérêts de leurs clients, les acteurs historiques affirment désormais vouloir utiliser leur pouvoir financier et pour adresser les grands défis, notamment en matière d'écologie.
MISE EN PERSPECTIVE
- La COP26 aura en tous cas permis de donner un nouveau coup de projecteur sur les initiatives écoresponsables des grands groupes. Et les professionnels de la banque et des services financiers ne sont pas en reste puisqu'ils ont été nombreux à profiter de cette actualité pour se mobiliser.
- Parmi eux :
- L'initiative de BBVA illustre pour sa part une tendance de fond au sein de laquelle les banques historiques s'offrent un nouveau rôle d'accompagnateur dans la prise de conscience écologique des acteurs de l'économie (particuliers et professionnels). Auparavant, Bankinter et la banque française BNP Paribas avaient aussi opté pour le lancement de services similaires.