Banking-as-a-Service : Natixis Payments et Visa partenaires pour le lancement de Xpollens

LES FAITS

• A l’occasion de Money 20/20 Europe, qui se tient à Amsterdam du 3 au 5 juin, le géant de la carte américain et la filiale paiement de BPCE ont levé le voile sur Xpollens, une offre de Payments in a box en marque blanche.

• Objectif : éliminer les complexités liées à l’émission et à la gestion des moyens de paiements, pour permettre aux entreprises clientes de se concentrer sur leur cœur de métier et leur expérience client.
• Clients : les commerçants, les FinTech et les grands corporate.
• L’offre comprend une gamme complète de briques, allant de l’émission de cartes au paiement instantané en passant par la tenue de compte.  
• Comment ça marche ? Les utilisateurs de l’offre vont pouvoir intégrer via des APIs des solutions personnalisées leur permettant de proposer à leurs clients plusieurs services : compte de paiement, paiement mobile, carte physique ou virtuelle, notifications en temps réel sur les paiements ou encore paiement instantané.
• Outre les moyens techniques d’émission de moyens de paiement, Xpollens prend aussi en charge toute la partie réglementaire, dont l’obtention de l’agrément d’établissement de monnaie électronique.
• La solution est actuellement en phase de test et s’adresserait dans un premier temps aux FinTech. Elle compte déjà deux clients :

          --> Coinscrap : une FinTech espagnole spécialisée dans l’arrondi

          --> Linxo : l’agrégateur de compte français, qui deviendra ainsi agent d’établissement de monnaie électronique de Xpollens. Linxo lancera sa nouvelle offre suite à l’adoption de la solution de Xpollens, qui promet une intégration en 100 jours.

ENJEUX

• Un vecteur de fidélisation client. La mise en œuvre de la DSP2 offre de nombreuses opportunités de business permettant entre autres aux FinTech de proposer des services réservés jusque-là aux acteurs traditionnels ; mais y parvenir reste un défi, notamment d’un point de vue réglementaire. Xpollens apporte la solution à cette problématique en leur fournissant les licences nécessaires et l’infrastructure leur permettant, à terme, de conquérir de nouveaux consommateurs.
• Vers la co-création. Pour répondre à une échelle paneuropéenne à l’évolution anticipée du marché, Natixis Payments emprunte la voie de la co-innovation. Il table sur l’expertise de Visa pour construire rapidement une solution personnalisée pour chaque projet. Pour accompagner la transformation des nouveaux acteurs, d’autres groupes bancaires ont emprunté des voies proches, comme c’est le cas de La Banque Postale avec eZyness ou de Société Générale via le rachat de Treezor.
• Au final, ces mouvements illustrent la volonté des acteurs traditionnels de récupérer une part du business qui semblait leur échapper par le biais de la brèche créée par la DSP2.

MISE EN PERSPECTIVE

• Linxo multiplie les initiatives pour devenir le point d’entrée bancaire de ses utilisateurs. Après la consultation des opérations et l’initiation de paiement, la FinTech, qui compte 2,5 millions d’utilisateurs, va pouvoir lancer un compte de paiement adossé à une carte bancaire. Un lancement européen et l’ouverture d’un compte à l’international sont aussi à l’ordre du jour. De quoi prendre de l’avance sur son concurrent direct Bankin’.
• A l’instar de Linxo avec Xpollens, Lydia s’était appuyé sur Treezor pour devenir agent d’établissement de monnaie électronique et affirmer son positionnement de méta-compte bancaire.