Après l'investissement, Finary veut aussi démocratiser la banque privée
La nouvelle FinTech française Finary présentait son service d'investissement en octobre dernier. A peine sortie de son mode beta, elle vient de réaliser une levée de fonds pour étendre encore ses ambitions. Désormais, la FinTech entend aussi démocratiser la banque privée, en déployant une offre adaptée aux nouvelles classes d'actifs.
LES FAITS
- Finary annonce avoir levé 8 millions d'euros dans le cadre d'un tour de table réalisé en Série A. Ses investisseurs historiques, Speedinvest et Y Combinator, se sont mobilisés cette fois encore. Ils sont notamment rejoints par les fondateurs de Qonto et Bitpanda.
- En complément, Finary ouvre aussi son capital aux utilisateurs de ses services. Ces derniers peuvent ainsi devenir actionnaire de la FinTech, à hauteur de 10 euros au minimum.
- Ces fonds doivent permettre à Finary de suivre une stratégie de développement établie en 3 axes sur 2022. Elle prévoit ainsi de :
- s'internationaliser en ouvrant ses services à trois nouveaux marchés (Royaume-Uni, Allemagne et Suisse),
- recruter 25 salariés supplémentaires, en France et en Europe,
- transformer la plate-forme en une banque privée numérique ouverte sans minimum de revenus ou de patrimoine.
- Sur ce dernier point justement, Finary cherche à innover avec un message marketing fort. Au-delà de l'agrégateur, la FinTech entend se transformer en une plateforme permettant de suivre, mais aussi de gérer son patrimoine, et d’investir. Le tout dans le cadre d'une expérience client ultra personnalisée.
- La technologie de Finary, basée sur l'intelligence artificielle, permet à ses clients de s’affranchir des conseils des intermédiaires pour maîtriser, suivre et optimiser par eux-mêmes leurs investissements, en temps réel depuis une seule application ultra sécurisée.
- Même si les fonctionnalités de base sont gratuites, Finary propose une version premium nommée Finary Plus. Celle-ci donne accès à plus d'intégrations et à une option intitulée Insight :
- Contre un abonnement de 15 euros par mois, ou 120 euros par an, cette option permet d'accéder à des analyses exclusives sur son portefeuille (performance hebdomadaire, frais d'investissement, etc.) ou son profil d'investisseur.
- En outre, cela permet de se projeter sur son patrimoine, grâce à la méthode algorithmique de Monte-Carlo, une simulation habituellement réservée aux clients de la banque privée.
ENJEUX
- Un petit pas pour la FinTech... : Finary portait déjà, au coeur de son offre de base, la promesse d'optimiser la gestion de patrimoine. De là à proposer un service de banque privée, il n'y avait donc qu'un pas aujourd'hui franchit par Finary grâce à sa levée de fonds.
- ... un grand pas pour les néo-investisseurs : Plutôt que de cibler les clients les plus fortunés, Finary a choisi de repenser le concept même de banque privée. Finary entend ainsi pénétrer le marché de la banque privée en ouvrant les codes de ce milieu au plus grand nombre, et plus particulièrement, aux investisseurs de nouvelles générations attirés par des produits financiers innovants (NFT et crypto-actifs en tête).
MISE EN PERSPECTIVE
- Finary lançait son service il y a quelques mois à peine. Elle compte désormais 30 000 utilisateurs de ses services qui suivent près de 10 milliards d'euros d'actifs sur la plate-forme. La FinTech permet actuellement de connecter plus de 10 000 établissements financiers (banques et start-up) en Europe et aux Etats-Unis. Elle permet à ses utilisateurs de gérer leurs investissements immobiliers, leurs comptes épargnes, leurs investissements (ETF, actions,...) mais aussi plus de 9 500 crypto-monnaies.
- Pour rappel, Finary propose une application et un service en ligne gratuit, dont les fonctionnalités complètes sont ensuite ouvertes sous abonnement. Son modèle économique devrait par ailleurs être modifié pour tabler sur un commissionnement avec le déploiement de ses futurs services.
- Finary a reçu un agrément de l'AMF pour opérer comme un agent de conseil en investissement financier. Ses co-fondateurs précisent vouloir profiter de nouveaux agréments à l'avenir pour étendre encore leur activité.